Couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans : efficace ou inutile, les arguments divergent chez les élus à Limoges

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Débat entre Emile Roger Lombertie, maire de Limoges (LR) et Thierry Miguel, chef de file de l'opposition (PS) et ancien policier sur la lutte contre l'insécurité à Limoges ©A. Demars / France télévisions

Instauré du 6 juillet au 2 septembre 2024, le couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans à Limoges n'a donné lieu à aucune reconduite à domicile selon le maire de Limoges Emile Roger Lombertie (LR). Preuve que ce dispositif était inutile selon son opposant l'ancien policier Thierry Miguel (PS). Les deux élus ont débattu des moyens de lutter contre l'insécurité dans notre débat Droit de Cité.

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Il y a bien un problème d'insécurité à Limoges, Emile Roger Lombertie, le maire et le chef de file de l'oppositio, Thierry Miguel sont d'accord sur le constat. Mais faut-il pour autant un couvre-feu comme durant l'été à Limoges ? Ils ont fourni leur analyse lors d'un sur le plateau de France 3 Limousin. 

'Il serait vain de nier qu'il y a un problème d'insécurité à Limoges, explique le maire, et c'est un problème global en France. Après les grands ensembles périphériques des grandes métropoles, c'est en train de toucher l'ensemble des villes moyennes voire des villes petites"

"Des véhicules brûlés au Vigenal et à la Bastide, des coups de couteau en bords de Vienne, et ce qui s'est passé vendredi soir, on voit qu'il y a effectivement une montée de l'insécurité à Limoges" renchérit Thierry Miguel se référant aux émeutes urbaines dans la nuit du 20 au 21 septembre

Le couvre-feu, trop efficace ou inutile ?

Instauré du 6 juillet au 2 septembre 2024, le couvre-feu pour les mineurs de moins de treize ans à Limoges avait suscité le débat au moment de sa mise en place

C'était une alerte pour la population et pour les familles, pour leur dire de garder leurs enfants chez eux.

Emile Roger Lombertie

Maire LR de Limoges

"Il n'y pas eu de violence, pas d'enfant ramené chez eux, ni retrouvé sur la voie publique au-delà de 23h donc je pense que quelque part il y a eu un effet positif après, même si pour moi ce n'est pas le nec plus ultra de la sécurité". ajoute le maire de Limoges. 

Le chef de fil de l'opposition a une toute autre analyse. "Ce couvre-feu ne servait donc à rien, en conclut Thierry Miguel, c'était une mesure d'affichage et je pense qu'il fallait prendre d'autres mesures concrètes. Vous avez pris des arrêtés anti-mendicité, anti-prostitution, et il y a toujours autant de mendiants ou de prostitution. Il faut des mesures à long-terme de protection sociale, d'éducation". 

Ce que je préfère, c'est l'uniforme dans la rue, pas à l'école !

Thierry Miguel, chef de file de l'opposition municipale (PS) et ancien policier

F3 Limousin

"Les 200 000 euros que vous avez dilapidés pour expérimenter l'uniforme à l'école Aigueperse, c'est le budget pour cinq policiers municipaux à Limoges a dénoncé Thierry Miguel. C'est le coût d'un poste mobile de sécurité qui serait bien plus utile". 

Réponse du maire de Limoges : "Les policiers municipaux, il y en avait 25 non armés quand je suis arrivé, sans aucune mission, nous les avons mis en convention avec la police nationale et aujourd'hui nous avons plus de 70 policiers armés. Ce que je souhaite, c'est que nous ayons 10 policiers de plus mais nous avons des difficultés de recrutement, comme dans le secteur de la santé". 

"Il faut un cap clair, une doctrine et des instructions claires, a répondu Thierry Miguel, je les ai demandées [au maire] à plusieurs reprises, je n'ai jamais eu gain de cause". 

Le débat est à revoir en intégralité dans la vidéo ci-dessus.

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