On a appris ce 15 février 2019 le décès de Gérard Vandenbroucke à l’âge de 71 ans. Il avait été maire de Saint-Just-le-Martel, où il a créa le Salon de Presse et d’Humour en 1982, et avait gravi les échelons de Limoges Métropole et de la Région Limousin, puis de Nouvelle-Aquitaine.
Gérard Vandenbroucke est décédé ce 15 février 2019 a-t-on appris via un communiqué de Limoges Métropole. Un registre de condoléances sera ouvert lundi 18 février au siège de la communauté urbaine, rue Bernard Palissy à Limoges ainsi qu'à la mairie de Saint-Just-le-Martel.
Ses obsèques sont annoncées pour jeudi matin à Saint-Just-le-Martel : une "cérémonie civile privée mais ouverte à tous" est prévue dans l'espace Loup du centre international de la caricature et du dessin de presse et d'humour.
Gérard Vandenbroucke était malade depuis deux ans. Une maladie qu'il avait évoquée publiquement pour la première fois début 2019, lors de ses voeux de nouvelle année.
Début février, le président de la communauté urbaine de Limoges avait confié, dans un communiqué, qu'il souhaitait "temporairement se recentrer sur le combat qu’il mène contre la maladie."
Gérard Vandenbroucke est né à Limoges le 28 janvier 1948.
Ce fils d'un cheminot et d'une employée de bureau découvre sa fibre politique sur les bancs du lycée Gay-Lussac à Limoges, où il fait ses études. Les attitudes parfois hautaines de certains de ses camarades d’origines plus huppées le marquent et le choquent profondément, alors qu’il est en seconde. De là naîtra son désir de faire changer les choses.
Enseignant en lettres modernes de 1970 à 1986, il intègre le conseil municipal de Saint-Just-le-Martel, en 1982.
La même année, en octobre, il crée le Salon de Presse et d’Humour qui, près de 40 ans plus tard, est devenu un évènement incontournable et une référence internationale, où seront passées les plus grandes plumes de la caricature. Gérard Vandenbroucke deviendra ami, et intime, avec nombre de ces dessinateurs.
Il sera jusqu’à son décès resté aux commandes du salon, et il fut terriblement endeuillé et profondément marqué par l’attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015, où il perdit des êtres devenus chers.
En 1983, il est réélu dans le conseil municipal de Saint-Just, où il reste jusqu’en 1989. A cette date, il succède à Monique Jouhaud, au poste de premier magistrat de la commune. Il restera maire de sa commune durant 25 ans, 7 mois et 17 jours, réélu trois fois, avant de quitter son siège en 2014, pour ne pas cumuler avec ses autres mandats. Il était toutefois resté conseiller municipal.
Membre du Parti Socialiste, il gravit lentement mais sûrement les échelons locaux, dans l’ombre toutefois des grandes figures locales, comme Alain Rodet ou Jean-Paul Denanot, ce qui lui vaudra parfois le surnom de « Poulidor de la vie politique régionale ».
En 2004, il devient vice-président du Conseil Régional du Limousin, en charge des lycées, de l'enseignement supérieur et de la recherche.
En 2010, il passe premier vice-président, chargé du développement économique, de l'emploi et des entreprises, de l'innovation et des technologies, en plus de ses précédentes attributions.
En 2014, quand Jean-Paul Denanot décide de se consacrer à son seul mandat de député européen, il accède à la présidence de la collectivité, amené à disparaître lors de sa fusion dans la nouvelle grande région, Nouvelle Aquitaine.
Dans cette nouvelle entité, il devient en janvier 2016, premier vice-président, chargé de l'aménagement du territoire, de la politique contractuelle et du déploiement du très haut débit.
Passionné de vélo et de chansons françaises, qu'il écoutait régulièrement entre deux déplacements, Gérard Vandenbroucke était père d’une fille et grand-père de trois petits-enfants. Connu pour son légendaire sourire, malgré un caractère affirmé, il était et restera une figure politique limousine.