En Haute-Vienne, des chimiothérapies à domicile pour guérir le cancer du sein

C'est une avancée pour les patientes atteintes d'un cancer du sein. Depuis l'été 2021, le CHU de Limoges propose d'externaliser certaines chimiothérapies à domicile. Le suivi est très encadré et permet d'éviter les allers-retours à l'hôpital.

Ce fut un certain soulagement pour Josiane qui luttait contre un cancer du sein. Cette Haut-Viennoise habite à la Croisille-sous-Briance, à 40 minutes de route de Limoges. A l'automne dernier, elle a été l'une des premières patientes du CHU à expérimenter la chimiothérapie à domicile.

"Cela change tout. Il y a le trajet en moins et on n'est pas confronté à la souffrance des autres" avoue Josiane.  

Son traitement nécessitait 15 injections, espacées à chaque fois de trois semaines. Les dernières ont pu se faire chez elle.  

C'est au CHU de Limoges, au sein de la pharmacie de l'établissement, que sont préparées toutes les chimiothérapies. Des préparations individualisées en fonction du protocole de chaque patient, et réalisées en milieu stérile. Qu'ils soient administrés à domicile ou à l'hôpital, ces traitements répondent aux mêmes exigences de qualité et de sécurité.

"Les produits sont préparés dans les mêmes conditions puis un transporteur les prend en charge" précise Gaëlle Maillan, responsable de l'unité de préparation des anticancéreux.  

Tous les types de chimiothérapie ne peuvent pas être externalisés. Les traitements délivrés en intraveineuse via un site implantable - un petit boitier placé sous la peau - se font exclusivement à l'hôpital, car ils sont plus lourds.  

Seules les injections en sous cutanées peuvent être proposées à domicile, sous certaines conditions. "Tout d'abord, il faut que le patient soit d'accord" indique Dr Tiffany Darbas, oncologue au CHU de Limoges. "Les hospitalisations à domicile  dépendent soit du CHU soit de santé service Limousin".  

Suivi avec des infirmières  

Même avec un traitement à domicile, les patientes ne sont pas livrées à elles-mêmes. Marion Bigas, infirmière de pratique avancée pour le pôle cancer, est joignable à tout moment pour assurer le suivi.

"C'est important de garder le lien. C'est sécurisant pour les patientes. Si il y a des effets secondaires par exemple, on est là pour conseiller" dit-elle.  

Pour l'instant, une quinzaine de patientes suivies pour un cancer du sein ont bénéficié d'une chimiothérapie à domicile. Le CHU souhaite développer ces externalisations pour la prise en charge d'autres cancers, notamment ceux traités par immunothérapies.

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