Explosion du bar Le Macao à Limoges : le procès renvoyé au 9 septembre

Le 10 juin 2014, vers 23h30, une explosion retentit dans le bar Le Macao, rue François Perrin à Limoges. Bilan : deux blessés graves, le patron de l'établissement et un pompier en intervention. Ce dernier avait déposé plainte. Le procès devait s'ouvrir le 1er avril 2022 devant le tribunal correctionnel de Limoges.

Ce jour-là, vers 23 h 30, une explosion retentit dans le bar-tabac Le Macao, rue François Perrin à Limoges, proche du périphérique. L’immeuble qui abritait le bar s’est entièrement effondré, le bar est détruit. Les dégâts sont impressionnants, plusieurs dalles de béton armé se sont écroulées les unes sur les autres. La rue est totalement bloquée.

À l’époque, les voisins témoignaient au micro de France 3 Limousin. « Un boom énorme, le bruit d’une explosion. Nous nous sommes précipités sur le balcon et on a vu un nuage de poussière.» « La police nous a fait évacuer, c’est un drame ce qu’il s’est passé ».

Nous nous sommes précipités sur le balcon et on a vu un nuage de poussière.

Témoignage, 10 juin 2014 - Limoges

Suite à l’explosion, deux personnes sont gravement blessées : le patron de l’établissement Le Macao et un sapeur-pompier mobilisé sur l’intervention. « Ils étaient en cours d’intervention lorsque l’explosion s’est produite. Ils étaient à l’extérieur du bâtiment, mais l’effet de souffle, l’effet missile, la projection de béton armé a blessé plusieurs de nos collègues.», confie les pompiers de Limoges, à l'époque.

Le sergent-chef blessé lors de l'intervention avait dû subir de nombreuses opérations chirurgicales. Il était resté en soins intensifs pendant plusieurs semaines. Il avait été entendu le 5 septembre 2014 par la police et déposé plainte.

Le procureur de la République avait ordonné l'ouverture d'une enquête

L'origine de l'explosion

Une demi-heure avant l'explosion, la police de Limoges avait été appelée pour un différend familial. Selon les forces de l'ordre, le gérant du bar se serait enfermé dans la cave de l'établissement avant d'ouvrir lui-même les bouteilles de gaz. Au lendemain des faits, la femme du propriétaire conteste cette dernière version. Selon elle, il s'agit d'un accident. « Il va falloir rebondir, on sait le faire, on l'a déjà fait plus d'une fois », nous confie-t-elle le 11 juin 2014.

Nous lui avons posé la question avec les enfants : qu’est-ce qu’on t’a fait pour mériter cela ?

gérante du bar sinistré

Quelques jours plus tard, la solidarité s'organise dans le quartier pour venir en aide à la famille du propriétaire du bar Le Macao qui a tout perdu. À ce moment-là, il est toujours hospitalisé au CHU de Bordeaux, dans un état grave. Notre équipe de journalistes retrouvent sa compagne sur les lieux de l'explosion, le 14 juin 2014, alors qu'elle tente encore de récupérer quelques affaires.

Selon elle, le drame trouve son origine dans un différend familial. « Nous lui avons posé la question avec les enfants : qu’est-ce qu’on t’a fait pour mériter cela ? Il n’a jamais été capable de nous répondre, il était sous l’emprise de l’alcool. De toute façon, cet alcoolisme n’a fait que grandir depuis pratiquement 8 ans, je l’avais fait hospitaliser l’an dernier, j’avais signé pour qu’il sorte de l’établissement avec engagement de sa part de se faire soigner, il n’a jamais accepté » explique-t-elle.

Placé en garde à vue en septembre 2014, puis libéré, le patron du Macao tient une version différente, selon lui, il s'agissait d'un « accident ».

Report d'audience demandé

Alors que l'audience devait se tenir le vendredi 1er avril au tribunal correctionnel de Limoges, une demande de report a été faite par l'une des parties. Le procès a été renvoyé au 9 septembre 2022. 

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