Après la mise en examen du compagnon de la victime, l'enquête pour meurtre avance avec le lancement d'expertises et l'analyse de la personnalité du mis en examen.
L'homme de 36 ans, interpellé ce samedi 28 janvier, a été présenté ce mercredi matin devant le juge des libertés et de la détention. À l'issue de cette présentation, il a été placé en détention provisoire.
Mis en examen ce lundi pour meurtre aggravé, le compagnon de la victime - décédée d'une balle dans la tête - conteste les faits qui lui sont reprochés. Mais pour l'heure, le juge d’instruction a considéré qu’il existe des charges suffisantes pour mettre en examen sur le chef d'accusation de meurtre. De son côté, le mis en cause avait décrit un contexte accidentel aux policiers appelés sur place.
La personnalité du mis en examen
À ce stade, la thèse de l’accident est donc écartée par le ministère public.
L’instruction va désormais tenter de démêler le vrai du faux dans cette affaire. Des expertises et des analyses vont être réalisées. On attend beaucoup notamment de l'analyse balistique avec l'observation des résidus de poudre dans la pièce : ils permettront de vérifier les affirmations du mis en cause.
L'instruction se fera également sur les faits et sur la personnalité du mis en examen. S'il est connu pour des faits de violences conjugales par le passé avec d'autres compagnes, les enquêteurs n'ont pas identifié d'acte de violence dans le couple avant le jour du drame. Il n'y avait pas non plus d’ordonnance de protection concernant la victime.
Rappel des faits
Le drame s'est produit au 4e étage d'un immeuble du quartier Raoul Dautry à Limoges ce samedi 28 janvier. Vers 20 h 20, les pompiers du SDIS 87 ont reçu un appel de détresse d'une jeune femme, pour intervenir au plus vite dans l'appartement de sa sœur jumelle. Elle dit avoir été prévenue par son beau-frère qu'il avait tiré accidentellement et que la balle avait gravement touché sa compagne, assise dans le salon.
Le SAMU ne parviendra pas à sauver la jeune femme. Les policiers également sur place interpellent les deux personnes présentes, le compagnon de la victime et la sœur de celle-ci. Après une courte audition au commissariat, cette dernière est hospitalisée en état de choc.
Le compagnon de la victime est, lui, placé en garde à vue samedi dans la soirée, jusqu'à dimanche 29 janvier.