L'E-sports se développe notamment en Formule 1. L'une des équipes du championnat du monde virtuel de F1, Alpine Esports est basée à Limoges. En partenariat avec Alpine F1 Team, pendant une semaine, l'équipe se réunit pour un stage de pré-saison. Au programme : des tests, le recrutement d'un dernier pilote et de la communication autour de cette discipline.
Du 30 mai au 4 juin 2022, dans ses locaux d'ESTER Technopole, la société limougeaude Race Clutch, en partenariat avec l'écurie française Alpine F1 team, lance le début de la saison 2022 de Formule 1 E-sports.
La voie professionnelle
Pour cette première journée de stage, comme de véritables pilotes de Formule 1, l'équipe doit passer par une étape plus ou moins agréable : le shooting photo. Patrik Sipos, jeune joueur hongrois de l'Alpine Esports se plie à l'exercice pour préparer la saison prochaine.
"C'est la preuve que l'E-sports est en train de se professionnaliser extrêmement vite. Nous prenons les rituels connus dans le sport traditionnel et nous les appliquons à notre écosystème", confie Richard Arnaud, directeur Race Clutch et Alpine Esports.
La préparation des candidats
Cette semaine, pour préparer la saison 2022, commence par deux jours de sélection afin de trouver le troisième pilote qui viendra compléter l'écurie virtuelle.
En effet, comme les professionnels de la Formule 1, trois candidats venus de Slovaquie, d'Angleterre et de région parisienne doivent passer une batterie de tests bien spécifiques : neurovisuels, physiques, psychologiques, nutritionnels ou encore comportementaux. Ils passent également des entretiens individuels et s'entraînent sur des simulateurs de course (simracing).
"Je note tout : leur façon d’interagir entre eux, leur façon de travailler, leur état d'esprit par rapport aux autres pour voir si une compétition s'installe entre eux sur ces deux jours", témoigne Robin Bondon, directeur de course Alpine Esports.
Cela va déterminer ce que je vais devenir.
Lenny Pépinter, candidat
"Les places sont très chères, ce sont deux jours extrêmement importants pour notre avenir. Cela va déterminer ce que je vais devenir", confie Lenny Pépinter, concentré.
Aujourd'hui, les e-pilotes signent des contrats professionnels. Chaque écurie de Formule 1 possède d'ailleurs sa propre équipe virtuelle. Des membres de l'usine britannique d'Enstone, base de l'Alpine F1 Team ont fait le déplacement pour faire le lien entre les deux entités. Ces trois jours permettent aussi de communiquer autour de cette discipline, en plein développement mais encore peu connue du grand public.
"C'est un peu comme le digital en ce moment, nous sommes dans l'innovation constante, nous sommes passés de deux personnes au début de l'année dernière, à une vingtaine de personnes à temps plein aujourd'hui", explique Guillaume Vergnac, directeur E-Sports et sponsoring chez Alpine F1 Team.
Les championnats du monde dans cette discipline virtuelle ont été lancés en 2017. Cette année, ils débuteront à l'automne avec, au programme, 12 Grand Prix virtuels déclinés sur quatre rendez-vous (qualifications et Grand prix). Si les deux dernières saisons se sont faites en ligne, les organisateurs espèrent, cette fois, retrouver les emblématiques arènes.