Les gilets jaunes de toute la région sont bien décidés à poursuivre le mouvement ce week-end du 1er et 2 décembre 2018. Une 15e journée de mobilisation avec blocage filtrant voire total pour les automobilistes. Certains annoncent un samedi noir.
Le discours de début de semaine d'Emmanuel Macron ne les a pas fait décolérer, les gilets jaunes annoncent encore leur détermination pour ce week-end de début décembre. Même si pour cette 15e journée de mobilisation, le maître mot semble être le secret, il faut craindre des blocages de plusieurs points routiers dans les 3 départements de l'ex-Limousin.
Un mouvement qui pourrait se durcir
Certains gilets jaunes préconisent d'arrêter les barrages filtrants et de bloquer tout ce samedi certains ronds-points. D'autres ont décidé de renoncer aux blocages pour ne pas paralyser l'activité au profit de mobilisations plus originales : "On prévoit une marche humaine qui va partir du champ de Foire à Limoges vers le tribunal où l'on fera une parodie de jugement. Vous avez deviné qui va être jugé, je pense que notre ami Macron va avoir les oreilles qui sifflent !" martèle un gilet jaune. Pour l'heure, impossible pour les autorités d'anticiper les manifestations. Des cellules de crises seront réactivées dès samedi matin dans les préfectures.Demain, on va essayer de bloquer toute la journée. Le gouvernement n'écoute pas, alors on va faire comme eux
Déçu par la radicalisation du mouvement
Certains, comme Yvon Pasquet, policier à la retraite, présent depuis le début de l'action, a failli ranger son gilet jaune, écoeuré par la radicalisation d'une minorité. Défenseur d'une action non violente, c'est par le dialogue qu'il compte obtenir des avancées.
Le maire de Limoges s'est engagé de faire un courrier au président de la République ainsi qu'au 1er ministre. Il y a aussi une ouverture avec la préfecture, on pourra faire remonter nos demandes sans casser du mobilier urbain, sans pénaliser les gens, pour avoir un résultat. Yvon Pasquet
Ce samedi, gilet sur le dos, Yvon Pasquet sera l'un des maillons de la chaîne humaine pacifique qu'il espère constituer dans le centre-ville de Limoges.