Fermée depuis près d’un an, la boucherie du village de 626 habitants a trouvé preneur. Face à la désertification rurale, la mairie n’hésite pas à mettre les moyens. Et ça marche !
Face au déclin du petit commerce, des communes ont décidé d’agir. Celle de Bersac-sur-Rivalier, près de Bessines-sur-Gartempe en Haute-Vienne, a acquis des locaux et du matériel pour que la boucherie du village ne ferme pas définitivement le rideau.
La porte était close depuis près d’un an. Antoine Le Luyer, 23 ans, a décidé de l’ouvrir. Cet ancien salarié profite de l’aide de la municipalité pour se mettre à son compte.
Pour 260 000 euros, la municipalité est devenue propriétaire du bâtiment tout entier avec des logements locatifs et deux autres commerces, une boulangerie et un salon de coiffure.On peut commencer sans forcément avoir énormément de moyens, sans prendre trop de risque, se réjouit Antoine Le Luyer
Plus que sauver des commerces, c’est « maintenir du lien social », explique Jean-Michel Bertrand, maire (PR) de Bersac-sur-Rivalier. Et ce n’est pas terminé. Plutôt que de se battre pour limiter les effets de la désertification rurale, la municipalité va de l’avant. Un magasin de de producteurs devrait voir le jour.Les loyers couvrent à peu près les investissements, Jean-Michel Bertrand, maire (PR) de Bersac-sur-Rivalier.
Toujours pas de repreneur à Bellac
Non loin de là, à Bellac une boucherie connaît aussi ces difficultés de reprise. Charles Propin, boucher depuis 34 ans, part à la retraite à la fin du mois d’avril et n’a toujours pas de repreneur. Nous l’avions rencontré en février.Deux mois plus tard, il n’a toujours pas de repreneur. « La couverture a été importante mais malheureusement cela ne suffit pas. Je suis prêt à discuter et laisser le commerce pour pas grand-chose. C’est triste », raconte Charles Propin.