Dans la Haute-Vienne, le plan d’aménagement de la forêt de Saint-Pardoux implique de couper plusieurs hectares de bois. Une première étape, avant un reboisement avec de nouvelles essences.
Comme l’hiver dernier, des travaux forestiers sont en cours à Saint-Pardoux, dans la Haute-Vienne. 7 hectares de bois sur les 167 du site vont être abattus d’ici la fin de l’année, deux de plus que l’an passé. Des mélèzes et des épicéas de sitka, plantés il y a 50 ans, ont déjà été coupés.
La vision de ces souches après une coupe rase peut surprendre, mais cette opération du Conseil départemental, propriétaire de la forêt, est en fait une mesure de sauvegarde. Certains arbres sont coupés pour permettre à d’autres de s’épanouir. La gestion durable d’une forêt passe par des choix, rappelle l’Office National des Forêts. Des pins sylvestres, des pins maritimes, une collection de cyprès chauves et une allée de séquoia vont ainsi être plantés à la place des arbres abattus.
Ces nouvelles espèces, compatibles avec la nature du sol, présentent un intérêt par rapport à l’attrait touristique de la forêt, comme le souligne Jean-Luc Lacorre, technicien forestier à l'ONF. "Cette parcelle qui était fermée, de par son histoire, aujourd'hui on la redécouvre à travers des éléments du petit patrimoine bâti et des arbres remarquables."
L’objectif est que les gens aient une vue sur le lac c'est pour ça qu'on va introduire des essences qui laisseront passer le regard.
Les travaux forestiers doivent aussi prendre en compte une nouvelle donne, le changement climatique.
"Le fait de planter du pin, c’est anticiper parce que c’est une essence qui sera plus adaptée aux étés longs et chauds", explique Jean-Luc Lacorre. "Ce sont des éléments qu'on ne prenait pas en compte il y a 30 ans."
Le coût des travaux dans le cadre du premier programme d'aménagement de la forêt du lac de Saint-Pardoux, établi sur 15 ans, est estimé annuellement à 14 000 €. Une dépense que la vente de bois permet d'atténuer, en rapportant chaque année 8 000 € environ.