Hommage à Samuel Paty : minute de silence et dépôt de gerbe au lycée Gay Lussac de Limoges

A la veille de la date anniversaire de l’assassinat de Samuel Paty, les établissements scolaires en France rendent hommage au professeur d’histoire-géographie. Au lycée Gay Lussac de Limoges, deux fois une minute de silence ont été observées et un dépôt de gerbe effectué.

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Après la première sonnerie de 8 heures, une deuxième a retenti à 8h05 au lycée Gay Lussac de Limoges. Inhabituel, mais ce vendredi 15 octobre 2021 n'est pas un jour comme les autres. C’est la veille de la date anniversaire de l’assassinat du professeur d‘histoire-géographie Samuel Paty, tué le 16 octobre 2020 après avoir montré des caricatures de Mahomet en classe.

A 8h06, une minute de silence a été effectuée pour lui rendre hommage, dans chaque classe de ce lycée limougeaud et dans chaque service administratif. A 10 heures, un dépôt de gerbe a été réalisé au monument aux morts qui se trouve au sein de l’établissement, suivi d’une autre minute de silence.

Enfin, au rectorat de Limoges, une minute de silence a été respectée à 14 heures et une plaque inaugurée sur le parvis rebaptisé Samuel Paty.

"Il ne méritait pas la mort"

L'ambiance était solennelle ce matin au Lycée Gay Lussac et des précautions ont été prises en cette journée d'hommage. Aucun professeur n’a souhaité s’exprimer au micro de nos journalistes et les élèves devaient être photographiés de dos. Dans la journée, un temps d’échange sera proposé entre les lycéens et les enseignants dans l’intimité exclusive de l’établissement.

Cette journée est aussi l'occasion de revenir sur cet événement qui a choqué les lycéens. "Il ne méritait pas la mort. Je ne comprends pas, vraiment", réagit un élève. "C’est horrible. Et puis, décapiter c’est une mort… vraiment… C’est horrible. Une caricature ce n’est pas un acte qui vaut la décapitation", poursuit son camarade.

Ce vendredi a été l'opportunité de reparler d'un sujet peu évoqué d'après les élèves. "On en parle beaucoup moins mais ça reste quand même dans les esprits", affirme une des lycéennes. "D’un côté je ne sais pas si ça serait très utile d’en parler. On ne peut pas en parler constamment, c’est un peu tabou comme sujet et un peu compliqué à expliquer, souligne une jeune fille avant de poursuivre : C'est de l’incompréhension, tout simplement, ce que ça me fait ressentir."

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