La scierie Hémard et Vignol, à Bussière-Galant en Haute-Vienne, célébrait cet automne son centenaire. Elle fait partie des rares scieries spécialisées dans la fabrication de ganivelles, de clôtures et de parquet avec du bois de châtaignier, l'une des essences les plus résistantes aux insectes et aux intempéries.
C'est une entreprise familiale qui a évolué jusqu’à devenir une usine spécialisée dans la transformation du bois de châtaignier. Elle perpétue son savoir-faire depuis sa création en novembre 1923, l’époque des scies mobiles qui sillonnaient le pays des feuillardiers.
Je suis la quatrième génération et mes enfants viennent travailler avec moi. Ils seront la cinquième. Nous avons tenu à fêter cet événement qui est assez rare actuellement.
Christophe HémardDirecteur général de la scierie
Un an après avoir eu 100 ans, la scierie Hémard et Vignol a décidé de célébrer son centenaire cet automne 2024.
Un savoir-faire recherché
À cette occasion, elle accueille ses fournisseurs, ses clients et ses partenaires commerciaux pour des visites guidées par les dirigeants de l’entreprise.
Cette scierie met en avant son savoir-faire local : car c'est l’une des rares à fabriquer des feuillards, ces lames de châtaignier qui encerclent les tonneaux.
Cette production est aujourd'hui rare mais très recherchée, par "toutes les tonnelleries françaises : tonnellerie de Bourgogne, bordelaise, Cognac, énumère Claude Hémard, acheteur forestier. On livre encore des cercles en bois et des feuillards droits à la Réunion pour faire des casiers pour la pêche."
"Émotionnellement, ça va rester cette journée !"
Aujourd’hui, l’export représente 38% de l’activité de la société. "Nos produits phares sont plutôt le treillage et bien sûr les piquets qui permettent d’installer la clôture de treillage qu’on peut voir sur toute la côte atlantique, en Allemagne, en Belgique, Suède et Norvège", précise Marie-Alice Hémard, directrice commerciale.
L’entreprise emploie quarante deux salariés dont certains étaient émus en ce jour anniversaire. "C'est particulier. Ce n’est pas permis à toutes les entreprises de fêter leurs 100 ans. Émotionnellement, ça va rester quand même cette journée", témoigne Patrick Piquet, salarié de la scierie depuis trente trois ans.
Une journée pas tout à fait comme les autres, que ces trois générations d’entrepreneurs ont souhaité partager, en toute humilité.