Résidence où cohabitent étudiants et personnes âgées, logements sociaux avec des appartements adaptés à la perte d’autonomie et réservés pour des couples ou des célibataires… Autant d’alternatives à l'EHPAD qui séduisent de plus en plus les séniors. Les projets se multiplient en Limousin, même s’ils mettent du temps à sortir de terre.
Une résidence à quelques pas de la Cathédrale de Limoges… Ici cohabitent des étudiants et de séniors, pour qui cinq appartements sont réservés.
Une formule qui plaît et rassure Jacqueline Gourdy, octogénaire qui vit là depuis trois ans. Quand elle se sent seule, ou veut faire une activité, direction chez sa voisine, Adèle Linard, 22 ans, étudiante sage-femme.
Contre un loyer avantageux, cette dernière s’est engagée à assurer deux heures d’activités par semaine pour les séniors de la résidence.
"On est un peu… pas comme une famille, mais […] il y a un lien qui est plus que du voisinage. Cela apporte du relationnel, et on apprend des uns des autres".
Comme un pont entre les générations
Un peu plus loin, toujours en centre-ville de Limoges, une résidence de quarante logements sociaux, où six appartements, adaptés à la perte d’autonomie, sont proposés à des couples ou à des célibataires.
Victime d’un AVC, Claudine Moricou ne peut plus vivre seule. Elle a choisi de s’installer ici, bénéficiant de visites quotidiennes d’aides-soignants, d’auxiliaires de vie. Impensable pour elle de vivre ailleurs. "En maison de retraite, il n’y a que des vieux. Ce n’est pas que je suis jeune, mais quand même. Et même si je prends mon temps, je fais mes pâtes moi-même !" dit-elle dans un grand sourire.
Ce qui ne l’empêche pas de fréquenter la salle commune des séniors, où de nombreuses activités sont proposées, et encadrées.
C’est une présence, et celle-là n’est pas électronique, elle est humaine. Et c’est essentiel.
Frédérique Hervy-Murail, accompagnante éducatif et social, salariée de l’association Soins et Santé
Un dispositif financé ici par l’ARS, l’Agence Régionale de Santé, à hauteur de 50 000€ par an.
Des alternatives qui ont le vent en poupe
Des modèles comme ces deux exemples sont en plein développement, des projets portés par des acteurs associatifs, publics et privés.
En Limousin, sur les trois départements, on est à plus de 200, avec différents types de logements ou d’habitats. Mais ce sont des projets longs à sortir de terre. Entre l’idée et la réalisation, il y a bien cinq ans.
Marie-Pierre Janalhiac, responsable du pôle "Appui à la Recherche" au Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine
En Limousin, sur les trois départements, on est à plus de 200, avec différents types de logements ou d’habitats. Mais ce sont des projets longs à sortir de terre. Entre l’idée et la réalisation, il y a bien cinq ans. Marie-Pierre Janalhiac, responsable du pôle "Appui à la Recherche" au Gérontopôle Nouvelle-Aquitaine