Train : le TER de demain est, en partie, créé à Limoges

Lors de sa venue en Haute-Vienne, ce vendredi 3 mars, le ministre des Transports, Clément Beaune a visité l'entreprise Texelis. Au sein d'un consortium de 11 entreprises, elle participe à créer le TER de demain : un train léger innovant.

C'est le projet de la SNCF pour redynamiser la "desserte fine", les petites lignes qui maillent le territoire rural.
Le "Train Léger innovant" devrait être le TER de demain. Un train 100% électrique alimenté par batteries, automatisé, deux fois plus léger qu'un TER actuel, et surtout moins cher à exploiter.

"Ce sera un train qui n'envoie plus de volutes bleues dans le ciel. On veut travailler sur les batteries pour qu'il ait une autonomie de 200 kilomètres, ce qui lui permettra de se recharger uniquement dans les gares terminales, car la plupart de ces petites lignes n'ont pas de caténaire. On voudrait aussi l'automatiser au maximum pour que le train puisse choisir lui-même le bon endroit de croisement avec le train qui arrive en face", décrit Jacques Berling, directeur du projet au sein de la SNCF.

Un train sans roues

Ce TER du futur est en train d'être mis au point par un consortium de 11 entreprises, dont Thalès, Alstom, CAF, Cerema, Ferrocampus, et Texelis, entreprise spécialisée dans la conception de matériel ferroviaire et pour véhicules lourds, à Limoges.

Si tout se passe comme prévu, Texelis fabriquera une partie essentielle de ce nouveau train : la liaison entre le rail et la voiture. Des essieux de 2,5 tonnes, au lieu des 6 habituels.
"Tout l'enjeu est de passer d'une technologie traditionnelle qui n'a pas bougé depuis 100 ans à une approche avec des essieux à la place des roues", explique Charles-Antoine de Barbuat, le président de Texelis.

Pour l'instant, le projet en est toujours au stade du prototype. Il a été officialisé en présence du ministre des Transports et du PDG de la SNCF, ce vendredi 3 mars.

Plus léger, et donc moins énergivore, ce nouveau TER a tout pour plaire. Il vise notamment à attirer de nouveaux voyageurs prêts à délaisser la voiture dans les campagnes. Mais ce train léger innovant ne sera pas disponible pour les trajets du quotidien avant, au mieux, 2029.

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Le ministre des transports Clément Beaune s'est ensuite rendu dans l'entreprise Texelis à Limoges. Un consortium de 11 entreprises dont Texelis participe à créer le TER de demain : le train léger innovant. ©Thomas Chollet-Lunot et Matthieu Dégremont
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