Ce 12 avril est la journée nationale des ambulanciers. L'évènement a été créé il y a 4 ans par un ambulancier de Limoges. Aujourd'hui la profession manque de bras. Elle cherche à séduire les jeunes pour les recruter.
Comment déplier un brancard ? comment manipuler une chaise roulante dans un escalier ? Quelles sont les contraintes du métier d'ambulancier ? Quels sont ses attraits ?
Autant de questions que peuvent se poser des lycéens d'une filière sociale ou médico-sociale.
Autant de réponses qu'essaient de leur apporter des professionnels du transport sanitaire.
Ainsi, au centre de formation Polaris, à Limoges, les élèves viennent de recevoir la visite d'ambulanciers venus leur présenter leur profession.
Une visite pas tout à fait désintéressée puisque le secteur du transport sanitaire a beaucoup de mal à recruter et souhaiterait intéresser les jeunes à ses métiers.
On manque cruellement d’ambulanciers. Les chiffres parlent de 5 000 à 6 000 postes à pourvoir sur l’ensemble du territoire français. En Haute-Vienne, on est touchés également. Beaucoup d’entreprises du secteur manquent de bras pour pouvoir remplir nos missions de soins et d’urgence.
Bastien Bodecot, ambulancier
Du matériel de secours dernier cri, des mises en situation, tout est fait pour présenter aux élèves les différents aspects de la profession d'ambulancier.
On leur propose aussi des stages dans les entreprises de transport sanitaire. Une autre manière de susciter des vocations.
Les jeunes ont compris qu'ils seront les bienvenus. Et le contact avec les professionnels apporte une autre vision que la simple évocation théorique d'un métier par les enseignants.
J’avais déjà commencé une formation avec la Protection Civile. Donc ça a repris un peu tout ce que j’avais vu. Çà me permet de rafraîchir mes connaissances là-dessus
un lycéen
Les jeunes tentés par une carrière dans les métiers du social ou du médico-social auront donc une vision plus précise et concrète de ce que peut leur proposer la filière du transport sanitaire.
Mais les plus enthousiastes devront quand même faire preuve d'un peu de patience : beaucoup d'ambulanciers n'embauchent que des conducteurs aguerris, qui peuvent présenter une expérience de 2, voire 3 ans de permis de conduire.
Les autres pourront patienter en se forgeant d'abord une expérience dans l'un des nombreux métiers du secteur médico-social qui rencontre lui aussi des difficultés à recruter.