Selon le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, le président de la République a demandé aux forces syndicales "de lancer un appel au calme", mercredi 5 décembre. À Limoges, la CFDT appelle au dialogue tandis que la CGT et FO souhaitent plutôt s'allier aux Gilets jaunes.
"Privilégier la discussion, passer de la colère à l'engagement", voici le mot d'ordre de la CFDT qui souhaite construire un dialogue. "Aujourd'hui le gouvernement n'écoute pas les corps intermédiaires", regrette Jean-Christophe Bayard, secrétaire général de l'Union départementale CFDT de la Haute-Vienne.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, a assuré que "le président de la République a demandé aux forces politiques, syndicales et au patronat de lancer un appel au calme", mercredi 5 décembre, mais les organisations syndicales sont surtout ouvertes à une action commune avec les Gilets jaunes.
Plus fort ensemble ?
De son côté, la CGT appelle à une grande journée d'action le 14 décembre. Le syndicat dit comprendre la colère des Gilets jaunes et soutient leurs revendications. "Peut-être que la bonne nouvelle c'est qu'ils n'ont pas besoin d'avoir une organisation syndicale pour dire qu'ils en ont marre et la deuxième bonne nouvelle, c'est que peut-être tous ensemble, avec les organisations syndicales, on pourra dire qu'on en a marre", souligne Arnaud Raffier, secrétaire général de l'Union départementale CGT.Pour le secrétaire de Force ouvrière (FO), Gilets jaunes et syndicats seront plus fort ensemble. "Les Gilets jaunes ne représentent qu'eux-mêmes, c'est l'individualisation de la revendication mais ça n'amènera à rien. Je pense qu'on pourrait tous ensemble faire ensemble une action qui serait bénéfique à toute la classe ouvrière", explique Serge Rozier, secrétaire départemental FO.
"Rejoignez-nous avec vos gilets jaunes, même s'il y a inscrit CGT dessus, ce n'est pas grave", s'exclame un manifestant, au rond-point de Family Village, à Limoges. "Ils peuvent se rallier mais sans étiquette", lance un autre Gilet jaune. Les manifestants rencontrés par l'équipe de France 3 ne sont a priori pas hostiles à la présence des syndicats dans le mouvement à condition qu'ils respectent "l'esprit Gilets jaunes".
Quoi qu'il en soit, les Gilets jaunes ne comptent pas se satisfaire des annonces du gouvernement et organiseront des opérations "quadrillage escargot" samedi 8 décembre, avec plusieurs points de ralentissement en Haute-Vienne.