Il y a une semaine, un homme de 49 ans a été violemment agressé dans le quartier Le Vigenal, à Limoges. Il voulait aider sa mère victime d’incivilités de la part de voisins, mais il s’est retrouvé roué de coups. L'habitante témoigne.
Nakla Guillou est née et vit au Vigenal depuis toujours. Pendant plus de trente ans, elle a tenu avec son époux une boulangerie-pâtisserie en plein cœur de ce quartier prioritaire, situé au nord de Limoges.
Mais depuis quelques mois son quotidien a changé. Cette retraitée, qui vit au rez-de-chaussée, est régulièrement dérangée par des individus qui viennent s’installer devant chez elle : « Des jeunes qui viennent se mettre sous mes fenêtres et qui font du bruit (…) Ils m’empêchent de regarder ma télévision. Je les sens là et je ne suis pas tranquille ».
A juste titre puisqu’il y a 8 jours son fils qui venait lui rendre visite et qui a demandé à ces personnes de partir, s’est fait violemment agresser. L’habitante est encore sous le choc.
Quand ils se sont mis à le rouer de coups, j’avoue que j’étais en panique totale. Des coups à la tête, des coups de pieds, ils l'ont roué de coups.
Cette habitante n’a auparavant jamais connu de problème au Vigenal. Mais aujourd’hui l’ambiance a changé et les nuisances sont de plus ne plus fréquentes. Deux conseillers départementaux du canton alertent pourtant depuis plusieurs années la mairie de Limoges et le bailleur social.
Ça n’est pas l’ensemble du quartier qui pose problème. Ce sont juste quelques logements et quelques habitants. Mais l’ensemble des habitants sont, je pense, heureux de vivre là où ils sont.
Fabrice Escure, conseiller départemental PS
Pour dénouer cette situation et redonner au quartier sa quiétude, ces deux conseillers départementaux font des propositions : « Ça peut passer par un travail avec Limoges Habitat (le bailleur social en charge des immeubles du quartier NDLR) parce qu’on a des immeubles qui sont désaffectés, donc qu’est-ce-qu’on en fait ? », détaille Cherifa Tlemsani, conseillère PS. L’installation de la vidéo-protection et un meilleur éclairage du quartier durant la nuit sont également réclamés par les habitants, selon les deux élus. Mais un travail en profondeur avec les médiateurs et les associations sera certainement aussi nécessaire pour que ce quartier prioritaire retrouve son calme.