Pour compenser des horaires raccourcis en raison du couvre-feu à 18h, le préfet autorise les commerces de Haute-Vienne à ouvrir les dimanches de février. Une opportunité peu suivie par les professionnels.
Les pas de porte sont fermés, les rues sont vides... Sur les quelques 600 magasins que compte Limoges,
bien peu ont ouvert ce dimanche malgré l'autorisation préfectorale.
Des rideaux baissés pour essentiellement deux raisons : une période peu propice aux achats et la nécessité d'un repos dominical bien mérité pour les commerçants.
"Nous travaillons déjà en moyenne 50h par semaine sur 5 jours plus les lundis consacrés à du travail administratif et de commandes. Si on nous enlève les dimanches, il n'y a plus rien." Jean-François Pailloux, président de l'association de commerçants "Pignon sur rue"
Seuls certains commerces de bouche profitent de l'opportunité qui peut s'avérer rentable si les conditions de travail l'autorisent.
"On peut se le permettre lorsque l'on est suffisamment de personnel. On est 3 employés, on peut facilement faire une rotation." Jean-Marie Dufour, fromager à Limoges
L'ouverture pour les quatre dimanches de février devait compenser la fermeture à 18h. Elle se révèle inefficace pour beaucoup en cette période de soldes. Certains commerçants ont trouvé l'alternative, les réseaux sociaux.
"Moi j'ai décidé de faire des "Live" le soir. Là j'en fais un mardi pour être active sur les réseaux sociaux. Cela me permet de ne pas ouvrir le dimanche mais de travailler autrement." Marylise Bayle, propriétaire d'un magasin de prêt à porter
Et cela fonctionne, un chiffre d'affaires en hausse et des clientes converties, solution ponctuelle pour maintenir l'activité.