Le tribunal correctionnel de Limoges a rendu ce matin son délibéré dans une affaire qui n’est sans doute pas terminée pour autant.
Le drame remonte au 26 octobre 2017 : les habitants de Meuzac, en Haute-Vienne, découvrent un immense panache de fumée noire qui s'élève dans le ciel. L’incendie s'est déclaré sur le site industriel de Minerva Oil, qui produit de l'huile à moteur. Les flammes se propagent, et les cuves d'hydrocarbure explosent.
Un plombier trentenaire, qui travaillait pour une entreprise extérieure et qui réalisait des soudures sur l'une des cuves, ne survivra pas.
Manquement à l’obligation de sécurité
C’est Minerva Oil d’une part et l’employeur de la victime d’autre part qui ont été jugés par le tribunal correctionnel de Limoges.
Au centre des accusations, la question d’un manquement à l’obligation de sécurité et de prudence : il n’existait pas de plan de prévention des risques liés au chantier.
Ce vendredi 19 mars, le tribunal a donc décidé de relaxer Minerva Oil et l’employeur de la victime du chef d’homicide involontaire. Mais les deux sont jugés responsables du délit d’exécution des travaux sans plan de prévention des risques. Pour cela, des amendes ont été prononcées : 10 000 euros pour Minerva Oil, et 3 000 euros pour l’employeur.
Justice civile
Pour l’avocate de la famille de la victime, Marie-Laure Lemasson, présente ce matin, "ils s’en tirent bien".
Elle regrette l’absence de dommage et intérêts pour la famille, car le tribunal s’est déclaré incompétent en la matière. Elle compte maintenant défendre ses clients devant la justice civile, qui devra à son tour juger des responsabilités dans cet accident.