Mise en examen d’Alain Rousset. "Des chefs d’accusations très graves" : les réactions politiques en Limousin

Le président de la région Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset est visé par une enquête pour détournement de fonds publics. La justice le soupçonne d'avoir financé sa campagne de 2015 avec les moyens de la collectivité. Pour France 3, plusieurs conseillers politiques régionaux du Limousin ont réagi ce dimanche 29 septembre.

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L’information a été révélée par Sud Ouest ce vendredi 27 septembre. Alain Rousset a été mis en examen le 27 juin dernier. L’élu PS, qui préside la Nouvelle-Aquitaine depuis 2015 et l'Aquitaine depuis 1998, est visé par une enquête pour détournement de fonds publics et concussion (malversation dans l’exercice d’une fonction publique) lors de sa campagne électorale de 2015.
Les investigations ont été ouvertes par le Parquet national financier à la suite d’un signalement d'un ancien collaborateur d'Alain Rousset, David Angevin, déposé auprès du parquet de Bordeaux en mars 2021.

"Des chefs d’accusations très graves"

Jean-Louis Gès, conseiller régional du groupe Ecologistes solidaires et citoyens du Limousin, se dit surpris par cette mise en examen. “Je suis étonné, surtout au sujet de la gravité des chefs d’accusations que sont la concussion et le détournement de fonds”, explique-t-il. “Il s’agit de chefs d’accusation très graves. En tant qu'écologistes, nous sommes étrangers à cette affaire. Nous étions sur une liste concurrente en 2015 lors de la commission des faits”, poursuit-il. 

Toute personne mise en examen est considérée comme innocente tant que le jugement n’a pas été prononcé

Jean-Louis Gès

Conseiller régional du groupe Ecologistes solidaires et citoyens du Limousin

Respecter la présomption d'innocence 

De son côté, Albin Freychet, conseiller régional RN du Limousin reste très prudent. “Je prends acte de cette mise en examen. Il y a une enquête qui est en cours et je ne compte pas interférer dans cette information judiciaire”, précise-t-il. “Nous continuons de combattre Alain Rousset sur le plan des idées, sur sa politique, mais on attend une réponse judiciaire pour pouvoir réagir sur cette affaire-là”, conclut le conseiller régional RN.  Contacté, le conseiller régional LR du Limousin, Pascal Coste, a, lui aussi, réagi en ce sens : “Laissez travailler la justice”. 

"Rétablir la vérité"

À la suite de la mise en examen, Alain Rousset s’est exprimé au travers d’un communiqué ce samedi 28 septembre. Il confirme avoir été entendu par des juges d’instruction du tribunal judiciaire de Nanterre, dans le cadre d’une information judiciaire. “J’ai pu contester avec la plus grande fermeté les faits qui me sont notamment reprochés par un ancien membre du Conseil régional qui avait été licencié pour insuffisance professionnelle”, affirme le président de la Région. “Je ne doute pas que les investigations démontreront ma bonne foi, étant rappelé qu’aucun enrichissement personnel ne m’est reproché”, a-t-il ajouté. 

A ce jour, Alain Rousset n’est soumis à aucune mesure de contrôle judiciaire. Pour rappel, il avait obtenu le 13 mai dernier une protection fonctionnelle, en sa qualité de président de Région, qui lui permet de se faire payer des frais de justice. Son cabinet avait notamment rappelé que la protection fonctionnelle “est de droit pour les élus relevant de l'exécutif lorsqu'ils font l'objet de menaces, d'attaques et de diffamations”. 

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