La discothèque le Komplex, près de Limoges, fait l’objet d’une nouvelle fermeture administrative. Cette décision du Préfet de la Haute-Vienne fait suite à l’accident mortel d’un des clients de la boite de nuit en septembre dernier.
La discothèque le Komplex, basée à Condat-sur-Vienne, va devoir garder portes closes pendant 5 semaines.
L’établissement fait l’objet d’une fermeture administrative de la part de la Préfecture après le décès en septembre dernier d’un homme de 36 ans qui sortait de la boite de nuit et avait été percuté par une voiture.
Selon les caméras de surveillance, l’homme qui était resté sur place pendant environ une heure, était ressorti apparemment éméché, seul et titubant, sans que personne n’intervienne pour l’aider ou le retenir.
Mais pour la Préfecture, c’est aussi la récidive des incidents aux abords de cette boite de nuit qui a appuyé cette décision :
Fin 2018, en effet, plusieurs violentes bagarres s’étaient déroulaient sur le parking du Komplex. Ce qui avait déjà valu à l’établissement une première fermeture administrative de 20 jours, en février 2019.J’ai en tête des coups de feux, des usages d’armes, des coups de couteaux, rappelle Georges Salaün, directeur de cabinet du Préfet de la Haute-Vienne.
En août 2016, l’établissement avait également fait la une des journaux après avoir été partiellement détruit par un incendie d’origine volontaire.
Un message pour les autres établissements
Avec cette nouvelle fermeture administrative, la Préfecture veut également lancer un message aux autres établissements haut-viennois.Mais la sanction est difficile à avaler pour l’Union des métiers de l’industrie hôtelière.
Même si elle reconnait que plus de 70% du chiffre d’affaires des boites de nuit provient du bar, selon elle, les patrons de discothèques ont déjà fait beaucoup d’efforts (alcootests, travail avec la Sécurité Routière…) et ne peuvent pas été responsables de tout :
En attendant le Komplex reste fermé jusqu’au 28 décembre 2019.On ne peut pas non plus interdire à quelqu’un de partir, argumente Ludwig Marquet de l’Union des métiers de l'industrie hôtelière.
Ce n’est pas parce que les gens boivent chez nous qu’on est forcément les acteurs primaires et les responsables de tout ce qu’ils font.
Son directeur envisagerait de contester cette sanction devant la justice.