Des oligarques d'Azerbaïdjan propriétaires des porcelaines Coquet

L'entreprise de porcelaine JL Coquet se retrouve mêlée à une histoire assez incroyable. Un collectif international de journalistes a découvert que le porcelainier appartenait en réalité à des oligarques d'Azerbaïdjan, pays considéré comme une dictature. Explications. 

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En 2017, l'entreprise de porcelaine JL Coquet était ravagée par les flammes. Aujourd'hui, la société, qui vient juste de terminer ses travaux, est en pleine tourmente. En cause : les révélations du fameux Projet Daphne qui réunit quarante-cinq journalistes d'investigation.

Le point de départ de l'enquête des journalistes : le travail de Daphne Caruana Galizia, une reporter assassinée à Malte, sur la banque maltaise Pilatus, soupçonnée de blanchir de l'argent pour des hauts dignitaires azéris.

"L'idée, c'est d'envoyer le message suivant : "Vous pouvez essayer d'arrêter un messager, vous n'arrêterez pas le message". Il n'y aucun sens à s'en prendre à un journaliste, parce que derrière il y en a 20 ou 30 autres qui sont prêts à prendre le relais, à terminer et à publier les enquêtes", explique Laurent Richard, journaliste à Premières Lignes.

Mais comment l'entreprise limougeaude se retrouve-t-elle au coeur d'une polémique ? Pour comprendre, il nous faut revenir en arrière. À l'automne 2014, l'entreprise JL Coquet, en difficulté, est reprise par un groupe français : Héritage Collection.

Fonds d’investissement suspect


À l'époque, le président de ce fonds d'investissement se présente comme un sauveur du patrimoine français. Un patron idéal qui annonce avoir 50 millions d'euros à disposition sauf que cet argent ne serait pas à lui.

Or d'après l'enquête des journalistes du Projet Daphne, Héritage Collection serait la propriété d’une société luxembourgeoise, elle-même propriété d’une société maltaise, avec au sommet un trust néozélandais. Deux familles richissimes se cacheraient derrière cette cascade de sociétés écrans : de haut-dignitaires d'Azerbaïdjan dont le président, Ilham Aliyev, un dictateur notoire.

"Pour ces familles, ça peut être très intéressant de cacher de l'argent à l'étranger au cas où la situation politique change en Azerbaïdjan et qu'il faille s'évader", explique Jean-Baptiste Chastand, journaliste pour Le Monde avant d'ajouter :

Nous avons été énormément surpris de découvrir qu'il y avait des ramifications jusque dans le Limousin.


Un montage financier que Christian le Page, le PDG dit découvrir dans la presse : "Nous on ne sait qu'une chose, c'est que l'on fait un métier de fabrication de porcelaine." L'avenir des 72 employés est, pour le moment, incertain.




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