Le phénomène est récurrent ces dernières années : les enquêteurs sont mobilisés pour de nombreuses affaires de vols de métaux. Dernière en date, 800 kilos de cuivre dérobés à Saint-Junien. Les entreprises sont la cible principale des attaques. Tous les métaux sont recherchés.
Ce mercredi 27 mars 2024, une nouvelle affaire de vol de métaux occupait le parquet de Limoges : 800 kilos de cuivre dérobés dans l'entreprise Contamine Ets de Saint-Junien deux jours plus tôt.
Vol en réunion
La gendarmerie avait surpris les voleurs en flagrant délit. Trois hommes âgés de vingt à trente ans en moyenne étaient placés en garde à vue avant de comparaître sur reconnaissance préalable de culpabilité devant le tribunal correctionnel de Limoges.
Dans le trio qui comparaît pour vol en réunion, deux sont en état de récidive : le premier écope d'une peine de sept mois (quatre mois de prison auxquels s'ajoutent trois mois de révocation d'un précédent sursis). Il est incarcéré à la maison d'arrêt de Limoges.
Le second est condamné, pour sa part, à trois mois de détention à son domicile, sous bracelet électronique. Le dernier à une amende de 630 euros.
Huit cents kilos : le butin s'élève à plusieurs milliers d'euros. S'agit-il d'une quantité exceptionnelle ? Pas vraiment dans ce genre d'affaire si l’on en croit les enquêteurs de la police de Limoges.
Quatorze plaintes depuis début janvier
Ce 3 avril, le prix du kilo de cuivre s'élevait à sept euros. Le butin est précieux, recherché, facile à voler et la revente rapide, souvent en liquide : en très peu de temps, une tonne de matériel peut être dérobée et chargée dans un camion. Raison pour laquelle la police de Limoges appelle régulièrement à la vigilance.
Les forces de l'ordre observent des vols en réunion "par vague". Les malfaiteurs, souvent organisés en réseau, se déplacent de départements en départements et ciblent principalement les entreprises.
Depuis début 2024, quatorze plaintes ont été enregistrées chez un particulier et dans treize sociétés.
Les voleurs sont majoritairement à la recherche de pots catalytiques et de batteries. Les enquêteurs nous précisent qu'un pot peut se revendre illégalement entre 1500 et 2000 euros.
À noter également des vols de zinc et de laiton sur les chantiers.
Comment se protéger ?
Pour la police de Limoges, il est essentiel de se protéger : stationner les véhicules dans des endroits éclairés et coller la voiture le plus près du mur pour empêcher, autant que faire se peut, l'accès aux pots.
Il est également recommandé d'installer des caméras de surveillance dans les cours des entreprises si les budgets de la société ne permettent pas l'embauche d'un agent de sécurité.
Sur toute la zone police, les entreprises font l'objet d'une surveillance régulière et aléatoire, de jour comme de nuit, pour éviter ce type de vols. Les forces de l'ordre rappellent également qu'un dispositif, similaire au mode "tranquillité vacances" des particuliers, existe pour les entreprises. Il suffit de s'inscrire pour demander des patrouilles renforcées sur le site masécurité.fr.