Le gouvernement a annoncé mardi 4 décembre un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants. Sur plusieurs lieux de manifestation à Limoges, les Gilets jaunes jugent la mesure insuffisante et poursuivent la mobilisation.
Les annonces du gouvernement seront-elles suffisantes pour satisfaire les revendications des Gilets jaunes ? Mardi 4 décembre, le premier ministre Edouard Philippe a annoncé un moratoire sur la hausse de la taxe sur les carburants, ce qui signifie que la mesure sera suspendue pendant plusieurs mois. La trentaine de Gilets jaunes bloquant l'entrée du centre des impôts de Limoges ce mardi matin n'est pas encore convaincue.
"Pour moi le moratoire c'est repousser le problème. [...] Nous ça ne nous intéresse pas de repousser ces taxes. Il faut absolument qu'il annule ces taxes et qu'on remette tout à plat", souligne un Gilet Jaune, devant le centre des impôts. "Nos revendications ne s'arrêtent pas à la hausse des carburants", rappelle un autre manifestante.
Aux alentours de 10 heures, les Gilets jaunes ont quitté le parvis du centre des impôts, qui a pu rouvrir, et ont pris la direction de l'URSSAF après un passage par la gare rythmé par les bruits de casseroles. Un grand rendez-vous est fixé samedi après-midi pour une opération escargot entre Limoges et Saint-Junien.
Nouvelle étape pour les #giletsjaunes de Limoges : l’URSSAF. pic.twitter.com/QZFjvzuQ0n
— France 3 Limousin (@F3Limousin) 4 décembre 2018
D'autres mesures d'apaisement ont été prononcées par le gouvernement dans la journée. Edouard Philippe a annoncé le gel des tarifs d'électricité et gaz ainsi que le gel du durcissement du contrôle technique, selon le service politique de Franceinfo.
Ces mesures n'ont pas convaincu les Gilets jaunes présents sur ce rond-point au nord de Limoges.
Les manifestants poursuivent donc la mobilisation. Une grande opération escargot est prévue samedi 8 décembre, entre Limoges et Saint-Junien.