Rugby. "On ne vient pas tous de la même école, mais on est dans la même équipe" : un tournoi "trop cool" à Limoges

Plus de 1 500 jeunes, issus de plus d’une vingtaine de clubs venus de toute la France, étaient présents ce dimanche pour le traditionnel Tournoi de la Porcelaine de l'USA Limoges. « Trop cool ! » ne cessaient de dire les enfants. Rafraichissant, en ces temps de Coupe du Monde morose…

L’USA Limoges organisait, ce dimanche 22 octobre, son cinquantième tournoi de la Porcelaine, réservé aux catégories U8, U10 et U12. 

Un Tournoi qui a cinquante ans, mais qui est toujours vert !

C’est un tout juste quinqua qui n’a pas pris une ride. Mieux, après des années difficiles, notamment lors de la crise de la Covid, le Tournoi de la Porcelaine de l’USA Limoges reverdit : 500 participants en 2019, 800 en 2021, plus de 1500 cette année ! 

Au total, près de vingt-quatre clubs étaient représentés. Et des Limougeauds aux Franciliens du Racing, des Brivistes aux Aurillacois, des Périgourdins aux Niortais, autant de noms à mettre au féminin puisque ces catégories de jeunes permettent le brassage et la mixité, une expression revenait sur toutes les lèvres : "trop cool !". 

Petit florilège, recueillit par notre équipe, sur les différents bords de touches : 

" Le rugby, c'est cool, parce qu’on est avec les copains et qu’on s’amuse !

Être avec les copains, jouer ensemble, et quand en plus, on gagne… En plus, ça nous rapproche, parce qu’on ne vient pas tous de la même école, mais on est dans la même équipe. C’est trop cool ! 

J’adore le rugby, on est avec les copains, on peut s’amuser, les trajets, c'est trop bien ! On se marre beaucoup, c’est cool ! 

Ce Tournoi, il est énorme, en plus, on a pu jouer sur le terrain d’honneur, c’était trop cool !"

Et l’éternel fan de Fonzie qui écrit ces lignes (oui, il faut avoir vu Happy Days et ne plus pouvoir jouer la Porcelaine depuis bien longtemps pour saisir la référence) de s’émerveiller que le cool soit toujours à la mode…

Y a-t-il un effet Coupe du Monde chez les jeunes ?

En parlant de mode, le rugby y est assurément, en ces temps de Coupe du Monde en France, qui lui a offert un éclairage et une audience médiatiques auxquels il n’est habituellement pas habitué ; en tout cas, moins. L’ovale va-t-il pour autant bénéficier de cet engouement ? Pas si sûr.

Pour Bertrand Equille, éducateur à l’école de rugby du Stade Aurillacois, il y a bien un effet Coupe du Monde. En tout cas, dans son club, "les gamins ne parlent que de ça, ne ratent pas un match." Pour autant, il reconnait jouer… à la maison. "On est une terre de rugby, on est un club historique, on s’appuie sur un club pro, le plus vieux pensionnaire de Pro D2, et il y a même une section rugby au collège d’Aurillac. La plupart des 49 gamins de l’école de rugby y sont inscrits, ou vont y passer".

Christophe Mussato, coach des U12 au SAVJOO (l’entente corrézienne Saint-Aulaire, Varetz, Juillac, Objat, Orgnac) n’est pas exactement du même avis. "Il y a de l’engouement, mais il en faudrait encore plus. Il manque beaucoup de monde à venir dans les clubs. Nous, on était 160 gamins, il n’y a pas si longtemps, on n’est plus que 80 aujourd’hui. Il y a bien des nouveaux, mais… Ce qui manque, beaucoup, c’est de l’investissement de la part des parents.".

 Arnaud Boulegue, vice-président de l’USAL en charge du pôle jeune, qui lui, voit son école avec le vent en poupe, passée en trois ans de 70 à 300 enfants, résume finalement assez bien les deux points de vue. "On a de nombreuses personnes qui œuvrent pour cet engouement depuis des années. La Covid nous a fait beaucoup de mal, mais on a reboosté depuis. Cette augmentation, c’est bien, mais ça veut dire qu’il faut trouver d’autant plus d’éducateurs, de bénévoles. La satisfaction, c’est que dans les nouveaux pratiquants, il y en avait beaucoup qui pratiquaient un sport individuel, et qui, en entendant parler les copains, ont voulu découvrir autre chose. Il y a peut-être un effet Coupe du Monde, mais pas que. Et puis on le sait, ce genre d’effet, cela arrive surtout après l’évènement, pas avant. Alors peut-être que si on s’était un peu plus approché du Graal… "

Qu'importe la défaite du moment qu'on a les Bleus !

Un Graal perdu de vue lors de cet impitoyable quart de finales face à l’Afrique du Sud, qui a bien sûr, beaucoup marqué les jeunes rugbymen et women du Tournoi de la Porcelaine.

À cette évocation, tristesse et déception remplaçaient le cool initial. Mais comme à cet âge, le sourire efface vite la larme, là encore, les commentaires étaient beaux, chez les Petits (comme aurait dit Couderc) :

Bien sûr, je suis triste, un peu, il y a eu de la déception. Mais j’ai de la joie aussi, parce qu’il y a eu tous les autres matchs qu’on a gagnés. Et puis c’est quand même les Bleus ! 

C’est sûr, ils auraient pu gagner l’Afrique du Sud, mais ils ont fait un beau parcours, ils ont bien joué ! 

Les Bleus ? Moi, je retiens les beaux matchs. Le quart ? Si on le rejoue demain, on le gagne, c'est sûr, avec cette équipe, ça partirait dans tous les sens !"

 Et l’auteur de ces lignes qui, lui, ne se remet pas de son « dé-Keefe » du 15 octobre dernier, de se rappeler du vieil adage : le rugby, c’est l’école de la vie… Cool, aurait dit Fonzie ! (ou même la phrase originale, Sit on it ! Dédicace à tous les « déKeefants »)

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