Du 13 au 16 mars, un collectif organise quatre jours de marche pour manifester pour la réouverture complète de la ligne Limoges-Angoulême et le début des travaux alors que la ligne est fermée depuis six ans, faute d'entretien.
Cela fait six ans, jour pour jour, que les trains de passagers ont arrêté de circuler entre Saillat et Angoulême. Ce 13 mars, une "marche du rail" est organisée pour réclamer la reprise de ce tronçon de la ligne Angoulême-Limoges. Durant quatre jours, les membres du collectif Angoulim se relaient pour une marche entre les différentes gares de la ligne.
Une dizaine de personnes lançaient le début de cette manifestation, ce mercredi 13 mars au matin à Saillat, la gare de départ. Pour le président du collectif à l'or, Bernard Peuch, ce type d'action revendicative originale est un bon moyen de se faire entendre. "La marche, c'est bien, car ça nous permet de parler entre nous, entre les organisateurs, mais aussi de fédérer autour de la marche et aller au contact des usagers et usagères et de leurs élus", explique-t-il, habillé d'une chasuble jaune floquée du slogan "Angoulim, retour au train !".
Réouverture partielle entre Limoges et Saillat en décembre
Après la fermeture en 2018 de la ligne Limoges-Angoulême, faute d'entretien, les actions ont été nombreuses et la décision contestée. En mai 2023, élus et usagers se sont mobilisés pour la réouverture complète de la ligne. Et la mobilisation a payé. Des travaux ont été engagés et le tronçon Limoges-Saillat rénové a vu rouler son premier train depuis six ans le 16 décembre dernier.
Le Conseil régional assure que la ligne Angoulême-Limoges rouvrira complètement d'ici à 2029. Mais cette rénovation a un coût. Sur le tronçon Limoges - Aixe-sur-Vienne, la rénovation des dix kilomètres se chiffre à dix millions d'euros. En tout, les travaux pourraient coûter 242 millions d'euros.
À l'arrivée de ces quatre jours de marche, une manifestation régionale aura lieu à Angoulême, ce samedi 16 mars, afin de faire pression pour accélérer les travaux de rénovation. Le but : inscrire le financement de la ligne TER dans le contrat de plan État-Région qui se discute en ce moment.
"On n'en restera pas là, on sait que le combat va encore être long, se prépare déjà Bernard Peuch. Ça fait six ans qu'on lutte, on sait qu'il restera encore quelques mois ou quelques années."