VIDÉO. Luxe et porcelaine : l'artisanat se développe à l'international pour la maison Legle

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La maison Legle rayonne à l'international. Dans l'ordre de passage dans le reportage : 1/ Frédéric Lebouc, Président SAS Legle 2/ Stéphane Pénicaud, Décorateur-fileur ©Matthieu Dégremont, Frederic Cano / France 3 Limousin

Pour la dixième édition de Toque et Porcelaines, zoom sur l'un des plus anciens décorateurs sur porcelaine qui a réussi sa mutation en se spécialisant dans l'industrie du luxe. Legle exporte aujourd'hui en Europe, aux États-Unis, en Australie et dans les pays du golfe Persique.

Des roses, des bleu-verts ou du mauve, illuminées d'un émail éclatant. Rien qu'à la couleur, les amateurs de porcelaine peuvent reconnaître le travail de la maison Legle.

Ces émaux colorés à grands feux sont emblématiques de la région. Présente sur le marché français depuis sept générations, la maison familiale fait aujourd'hui davantage affaire à l'international. 

L'essentiel du chiffre d'affaires à l'international 

C'est le cas de nombreuses maisons, qui pour rebondir, se spécialisent dans le marché luxe à l'international. "Nos clients aujourd'hui viennent peu de France et cela représente 25 % du chiffre d'affaires. Le reste, c'est que de l'exportation", explique Frédéric Lebouc, président de la société Legle. 

L’Europe, l'Asie, les États-Unis, l'Australie, la Russie ou les pays du golfe Persique, la maison Legle se positionne comme une réelle ambassadrice de la porcelaine de Limoges à l'étranger.

Pourtant, la maison ne compte pas plus de dix salariés à temps complet. Si la manufacture fonctionne, c'est aussi parce qu'elle sait se renouveler et s'adapter aux demandes spécifiques des clients. Stéphane Pénicaud Décorateur-fileur depuis onze pour Legle le constate : "comme on a créé de nouveaux décors, on a eu une nouvelle clientèle, plus haut placée dans la société."

L'histoire continue 

Frédéric Lebouc fait partie de la septième génération qiu participe à la renommée des noms de Legrand et Lebouc. La maison Legle a connu l'époque où les familles traditionnelles françaises avaient les selliers pleins de porcelaines, une époque révolue : "je pense qu'il y a eu un désamour puis un changement de société dans les années 80, où les jeunes mariés voulaient autre chose", justifie l'homme d'affaires. 

Aujourd'hui, la situation sociale et économique pousse la maison à se tourner vers un tout autre marché : "ce qui change, c'est le fait qu'il y ait de plus en plus de millionnaires, ces gens veulent de la belle porcelaine, ce sont de beaux clients", constate le PDF de Legle. 

S'adapter à l'économie, se renouveler constamment. La maison Legle aux belles couleurs se maintient sur le marché. C’est peut-être ça, le secret de sa longévité. 

L'international aussi pour les autres porcelainiers

Le constat est le même pour les autres porcelainiers limougeauds : ainsi la marque Royal Limoges, dont l'actionnaire majoritaire est désormais la marque brésilienne Tania Bulhões, va-t-elle se développer sur le continent américain. 

Même constat dans les maisons Bernardaud et Haviland qui affichaient une hausse de chiffres d'affaires à l'international en 2022.

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