Plusieurs dégradations à la peinture jaune fluo ont été découvertes fin décembre dans la commune à l'Est de Limoges. Un ostéopathe de 45 ans, habitant de Panazol a été interpellé le 4 janvier 2019 par la police, après quatre jours de recherche. Récit de ce jeu de piste teinté de jaune.
"RIC = LIBERTE", pouvait-on lire en lettres jaunes fluo, le soir du 31 décembre, sur le perron de la mairie de Panazol.Ce graffiti faisait référence au "référendum d'initiative citoyenne" demandé par les Gilets jaunes.
D'autres dégradations, peintes de la même couleur, ont été retrouvées à d'autres endroits symboliques de la commune : la Place de la République, le drapeau de commémoration de l'armistice de 1918 et des panneaux de l'Union européennes.
Nous avons constaté une dizaine de dégradations sur le domaine public. Tous les panneaux qui font référence à l'Europe ont été souillés, souvent par le mot France. (Représentante de la mairie)
La mairie a rapidement porté plainte et une enquête a été ouverte pour retrouver l'auteur des faits.
Les images de vidéo surveillance dévoilent alors la silhouette d'un "individu circulant sur un vélo électrique, vêtu de sombre et porteur d’une casquette", selon un communiqué de la police.
Les graffitis à la bombe jaune se répètent deux jours plus tard, le 2 janvier. L'homme est une fois encore filmé et laisse aux policiers des indices sur sa localisation.
Les forces de l'ordre concentrent leurs recherches dans le secteur de Saint-Just-le-Martel, où ils découvrent le vélo électrique, simplement posé devant une habitation.
Le propriétaire du vélo est un homme de 45 ans, ostéopathe à son compte.
Au cours de son audition, [le suspect] affirmait soutenir la cause des Gilets jaunes et même avoir participé à l’une des manifestations. Il réfutait toute implication dans les dégradations par tag allant même jusqu’à dire qu’il n’avait pas de bombe aérosol de peinture. Pourtant au moment de son interpellation, il portait à ses pieds de chaudes chaussures montantes, maculées de gouttelettes de peinture jaune. Et à son domicile était retrouvé le blouson bicolore bien spécifique apparu sur les enregistrements vidéo, taché de peinture jaune. (Communiqué de la Police nationale)
Le quadragénaire est convoqué en juin 2019 pour une audience correctionnelle.
Les graffitis revendicatifs n'ont pas été exposés longtemps. Ils ont tous été nettoyés par des employés municipaux et une entreprise spécialisée.