Ils étaient près de deux cents, rassemblés devant l'espace Loup de Saint-Just-le-Martel ce samedi 15 janvier en fin de matinée. Elus, amoureux de la caricature, ils contestent la décision prise par le président de la République de créer une Maison du dessin de presse à Paris.
La pilule a du mal à passer pour les amoureux du dessin de presse et ils comptent bien le montrer. Elus, salariés, bénévoles, afficionados du salon de Saint-Just-le-Martel manifestaient ce samedi matin leur mécontentement face à la décision d'Emmanuel Macron de créer une Maison du dessin de presse à Paris.
C'est du mépris envers des départements comme les nôtres. De ne pas reconnaître à la bonne hauteur les initiatives locales qui sont ici ou là rejetées, annulées, arrêtées. Même si la Maison européenne est à Paris, la maison de cœur des dessinateurs restera à Saint-Just-le-Martel.
Jean-Claude Leblois, président (PS) du département de Haute-Vienne
Une manifestation populaire soutenue par de nombreux dessinateurs du monde entier, alors que le salon du dessin de presse et de la caricature de Saint-Just-le-Martel défend depuis 40 ans la liberté d'expression.
Et les archives de Saint-Just ?
Pendant son annonce, lors des vœux à la presse présidentielle mardi dernier, Emmanuel Macron a, en outre, annoncé la création d'un conservatoire national de la presse à Amiens. Depuis plusieurs décennies, à Saint-Just-le-Martel, près de 40 000 dessins, documents ont été collectés.
Nous devons avoir un rendez-vous dans les jours à venir à l'Elysée pour voir ce qui peut se faire à Saint-Just, ce que nous pourrons souhaiter. Nous serons force de propositions c'est sûr ! On espère obtenir pas mal de choses lors de ce rendez-vous.
Joël Garestier, maire de Saint-Just-le-Martel
Un rassemblement qui s'est achevé par la visite de l'exposition Bosc, visible au Centre du dessin de presse et d'humour de Saint-Just-le-Martel jusqu'au 31 mars.