Au départ de Saint-Léonard-de-Noblat, en Haute-Vienne, Raymond Poulidor est partout, sur les affiches et dans les esprits. Organisateurs du Tour de France ou simples habitants, tout le monde a été marqué par son courage et sa simplicité.
Ce dimanche de sport et d'hommage a débuté dès 9h au cimetière de Saint-Léonard-de-Noblat. Famille, amis, élus, organisateurs du Tour et habitants se réunissent pour une minute d'applaudissements devant la stèle dédiée à Raymond Poulidor. On entend aussi de l'accordéon, et Christian Prud'homme, directeur du Tour, prononce un court discours :
Raymond, cette étape, elle est pour toi.
Christian Prud'homme, directeur du Tour de Francelors de la cérémonie d'hommage
Frédéric est un habitant de Saint-Léonard. Il tient à être présent. Pour lui, cet hommage est une évidence : "Il nous a apporté la notoriété. On le ressent quand on dit qu'on vient de Saint-Léonard ou de Limoges." Il se rappelle aussi avec nostalgie de la personnalité simple de la star du vélo : "J'ai habité à 500 m de chez lui. On mangeait ensemble le premier lundi de chaque mois, pour la foire."
Poupou a aussi marqué le monde du vélo. Claude Louis, président des amis de Raymond Poulidor, considère qu'avec son ancrage local et ses performances, il a permis au Tour de France de devenir une fête populaire : "Le cyclisme de proximité, c'est la mère de toutes les batailles pour que le haut niveau puisse exister."
La plus belle étape du plus beau Tour de tous les temps
À ses côtés, Daniel Pautrat, figure du journalisme sportif, trouve cet hommage naturel : "On lui rend hommage en permanence. À chaque instant. Dans toutes les régions, il y a un souvenir particulier de Raymond."
Et aujourd'hui, avant de gravir le Puy-de-Dôme, l'instant est particulier : "C'est l'étape de 64. La plus belle étape du plus beau Tour de tous les temps." Quand Jaques Anquetil et Raymond Poulidor ont monté la côte au coude à coude : "J'étais un des 12 motards à les suivre. Poulidor était plus fort, mais Anquetil a gagné une guerre psychologique."
Aujourd'hui, Daniel Pautrat rêve de voir Pogacar et Vingegaard réitérer ce combat dantesque, pour faire revivre la grande histoire du Tour et en écrire une nouvelle page. Avec un regard aussi sur le petit-fils Mathieu Van der Poel, très attendu à Saint-Léonard ce dimanche 9 juillet.