Un bateau fabriqué à Solignac pour traverser l'Atlantique

Mickaël Raimbault, habitant de Solignac, s'est lancé un défi : construire un voilier en trois mois. Son pari semble réussi puisque le bateau a été baptisé "Igua Maria" dimanche 14 février 2021 devant l'abbaye. Son concepteur et navigateur envisage à terme de traverser l'Atlantique à son bord. 

Mickael Raimbault, habitant de Solignac, s'est lancé un défi : construire un voilier en trois mois. Son pari semble réussi puisque le bateau a été baptisé dimanche 14 février 2021 devant l'abbaye de ce village de Haute-Vienne. Son concepteur et navigateur envisage à terme de traverser l'Atlantique à son bord. 

C'est une compagne un peu spéciale que Mickaël Raimbault, 44 ans, a célébré en cette Saint-Valentin 2021 : un bateau nommé Igua Maria, à mi-chemin entre un catamaran remanié et un radeau. Ce haut-viennois l'a conçu et fabriqué durant 3 mois et demi dans un atelier situé dans l'abbatiale de Solignac. Un doux rêve, devenu réalité pour lequel il a bénéficié de précieux conseils : "Je connais un peu un architecte qui concoit des bateaux pour le Vendée globe, des IMOCA [NDLR : monocoques à grande vitesse] et d'ailleurs il m'a dit : fais bien attention à la qualité des assemblages", explique-t-il dans un sourire.


L'embarcation originale de près de 12 mètres sur 5 est composée d'une vingtaine d'éléments : du bois, du bambou ainsi que 6 coques de catamarans de sport achetées à la Rochelle et à Toulouse et assemblées pour la première fois. L'Igua Maria est capable d'accueillir de trois à six passagers.



Conformément aux traditions maritimes, le bateau a reçu ce dimanche 14 février 2021 la bénédiction d'un religieux, en l'occurrence l'ancien évêque de Tarbes et de Lourdes Jacques Perrier, devant l'abbatiale de Solignac

 

On est tellement confinés par plein de choses, contraints... Les gens qui prennent des risques, c'est quand même toujours estimable, il faut les féliciter

Jacques Perrier, ancien évêque de Tarbes et de Lourdes


Ce baptême a également réuni les bénévoles qui ont participé à l'aventure ainsi que quelques curieux, particulièrement intrigués comme Jean Fauconnier, venu de Boisseuil. "Je n'en reviens pas qu'ils aient pensé à construire quelque chose comme ça, dit-il, mais je me demande si ça va tenir sur l'Atlantique avec des vagues !"

En effet, ce bateau singulier est appelé à  naviguer "vers les Caraïbes, explique Mickaël Raimbault, et donc traverser l'Atlantique, mais avant, du coup, il faut faire tous les essais, étape par étape". La mise à l'eau est prévue soit au Portugal, en Espagne ou dans le bassin d'Arcachon, au gré des vents. 

 

Un esprit aventureux de longue date

Diplômé de l'Ecole Nationale de Paysagisme de Versailles où il a donné des conférences comme celle intitulée "Plongeon dans la création avec la vie singulière de chaque milieu" en 2013, Mickaël Raimbault cultive un esprit aventureux depuis de nombreuses années. Il avait ainsi entrepris en 1999 un long périple de Limoges jusqu’au Mont Uluru en Australie aux côtés de son frère Félix, voyage dont ils avaient tiré un livre, "Jusqu'au nombril du monde".

 

Mickaël Raimbault est également un spécialiste de la construction d'habitats alternatifs. Le site internet spécialisé les cabanes.com détaille son riche parcours et publie des extraits d'un livre de 300 pages consacrée à ces habitats : à la fois manifeste et ouvrage-ressource, il a selon le site "été imprimé en France à 5000 exemplaires. Peut-être aurez-vous l’occasion de le voir circuler. Il est en don pour qu’il ne reste pas dans une bibliothèque mais afin qu’il voyage".


 

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