Un agneau a été tué et plusieurs ovins blessés, le 5 mai 2024, dans une exploitation de Saint-Léger-Magnazeix. La Préfecture de Haute-Vienne a confirmé, deux semaines plus tard, qu'un loup est bien responsable de cette attaque, ouvrant la voie à des indemnisations. Une situation "insoutenable" pour les éleveurs, réagit la Coordination rurale qui réclame la possibilité pour eux de pratiquer des tirs de défense.
L’attaque a eu lieu le dimanche 5 mai au petit matin dans un pré où vivent des moutons. Quelques heures plus tard, l’éleveur découvrait la scène avec stupeur : "Il y avait une brebis qui était tout à fait dans le coin, complètement apeurée, qui saignait. Du coup, on a regardé au loin dans le champ, on a vu des agneaux qui étaient étendus."
Dès le lendemain, l’Office Français de la Biodiversité s’est rendu sur place pour étudier les morsures et les empreintes. Le résultat des analyses, révélé par nos confrères du Populaire du Centre, nous a été confirmé par la Préfecture ce 19 mai 2024 : il s'agit bien d'une attaque de loup.
Après cette attaque, le syndicat Coordination rurale, majoritaire à la Chambre d'agriculture de Haute-Vienne, avait exprimé son soutien à l'éleveur concerné, demandant "le déploiement immédiat de toutes les mesures possibles pour abattre l’animal (ou les animaux)."
Contacté ce dimanche 19 mai, le président de la CR 87 Thomas Hegarty nous confirme cette demande de pouvoir "nous-mêmes procéder à des tirs de défense", car la situation devient "insoutenable pour les éleveurs, surtout en période de vêlage"'.
Le "tir de défense simple" est soumis à une autorisation préfectorale qui peut être délivrée uniquement à l'éleveur.
Le loup étant une espèce protégée, sa destruction est en effet passible d’une amende de 150 000 € et d’une peine de trois ans d’emprisonnement.