Depuis plusieurs jours, un troupeau de brebis est la cible d'attaques de loup à Arros-de-Nay, dans les Pyrénées-Atlantiques. Les éleveurs s'inquiètent et espèrent que l'animal sera bientôt capturé.
"Ça fait sept brebis chez nous, deux à côté. En trois jours, c'est énorme." Quand il découvre ce lundi matin ses bêtes une nouvelle fois éventrées, Laurent Dallos est désemparé. "Si ça continue comme ça, à la fin de la semaine, il n'y a plus de troupeau, tout est décimé", déplore l'agriculteur des Pyrénées-Atlantiques. Car depuis plusieurs jours à Arros-de-Nay, les attaques de loup sur son troupeau sont récurrentes, et ce, malgré l'intervention des louvetiers qui ne parviennent pas à capturer l'animal.
Protocole strict
"Nous avons eu plusieurs attaques depuis ce week-end et en début d'année, précisément vers Arros-de-Nay et vers Bruges et Arthez, confirme Marion Aoustin-Roth, sous-préfète d'Oloron-Sainte-Marie. Toutes ces attaques auraient été perpétrées par un seul et même loup "d'origine italo-alpine". "Nous en avons qu'un loup dans le département", précise la sous-préfète.
Je suis dans l'expectative d'arriver à attraper le loup, que je puisse laisser mes bêtes en liberté totale, sans stress.
Laurent Dalloséleveur
La traque de l'animal a été lancée. La semaine passée, la brigade mobile d'intervention sur les grands prédateurs étaient présente, mais sans grand résultat. Dans la soirée du lundi 25 mars, les louvetiers ont pu intervenir et procéder à un tir de défense simple à plus de 250 mètres. "Ils m'ont appelé pour me dire qu'ils avaient tiré le loup, qu'ils l'ont raté et qu'il s'est échappé", raconte l'éleveur Laurent Dallos. "Le loup, c'est une espèce protégée donc il y a un protocole assez strict de tir et de vérification du tir, précise Marion Aoustin-Roth. On a pu le mettre en visu, mais la balle ne l'a pas atteint. Aujourd'hui, il faut pouvoir continuer à être sur le terrain, à soutenir les éleveurs pour pouvoir tirer ce loup qui commet un certain nombre de dommages."
Images de l'attaque
Pour l'éleveur, difficile d'assister impuissant à l'attaque de ses brebis. "On ne sait pas à quoi s'attendre", regrette-t-il. D'autant plus que des caméras de surveillance, installées dans ses champs, ont pu filmer les prédations du loup.
Mardi matin, des teckels à poils longs, certifiés pour le traçage des odeurs de sang ont pu confirmer que le prédateur n'avait toujours pas été touché. Ces prochains jours, de nouvelles mesures de surveillance devraient être mises en place.