La parqueterie Prévost voit ses commandes se multiplier grâce à la solide renommée qu'elle s'est forgée auprès d'établissements prestigieux et de grandes marques. Mais elle manque de bois… du Limousin.
C'est l'une des dernières entreprises familiales à fabriquer du parquet en France. La parqueterie Prévost, située à la Croisille-sur-Briance, a été créée en 1954.
Au coeur de l'atelier, on ne voit pas de sciures ou de poussières flotter dans l'air : c'est derrière les épaisses vitres d’une imposante machine que les planches de bois sont transformées en parquet. 10 kilomètres chaque jour...
Cette technologie allemande a été acquise l'an dernier pour 160.000 euros. Un investissement colossal, gage de réussite pour cette TPE de 5 salariés.
Le gérant Pierre Prevost détaille : "On est capables de présenter des parquets de très haut de gamme, avec des qualités d’usinage irréprochables. On a travaillé pour Dior, on travaille pour Chanel, et pour les châteaux de Versailles et de Chantilly."
Seule ombre au tableau, la parqueterie a du mal à se fournir localement en matière première. Les riches négociants asiatiques achètent en effet en moyenne le chêne limousin 15% plus cher que leurs concurrents français.
Selon Pierre Prevost, "C’est dommage, on a tout ce qu’il faut à notre porte, et on est obligés d’aller de plus en plus loin pour s’approvisionner."
Mais si le marché du bois est soumis à la spéculation, le savoir faire de l’entreprise reste lui dans les frontières de la région…