VIDÉO. Histoire : "Bystro ! Bystro !", à quoi ressemblaient les bars et cafés d'antan ?

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Instants d'avant : bistrots et cafés ©Martial Codet-Boisse - France 3 Limousin - France Télévisions

De tout temps, les débits de boissons ont permis aux citoyens d'épancher leur soif... et leur parole. Mais comment est née l'expression "bystro" ? Ces précieux centres de vie sociale, décrits par les plus grands peintres français, sont à redécouvrir, comme chaque dimanche, autour de cartes postales anciennes issues de la photothèque de Paul Colmar.

Bars, cafés, estaminets, Émile Zola appelait "Assommoir" ce lieu de vie où l'on ne faisait pas que boire pour oublier ses soucis.

Bystro ! Bystro !

La légende dit que le mot proviendrait étymologiquement de la débâcle française de 1814. Après la bataille de Paris, l'armée de Napoléon capitule, les soldats du tsar investissent la capitale. Lorsqu'ils avaient grand soif et pour ne pas se faire molester par leurs officiers, les Russes auraient poussé les portes des estaminets en criant "Bystro ! Bystro !", soit "Vite ! Vite !".

Plus vraisemblablement, bistrot serait issu du "bistraud", nom du domestique qui aidait le marchand de vin.

Souvent, comme à Feytiat, en Haute-Vienne, on y venait sur son "31". On y buvait, bavassait, fumait, rêvait, jouait aux échecs, aux cartes, voire au trictrac.

Des lieux de liens

À la campagne comme à la ville, clientes et clients se retrouvaient au bar pour discuter, y boire le café, de l'eau de Seltz ou des bocks de bière comme au Café de la Bourse de Limoges ou siphons et boissons étaient déposés sur des guéridons par des serveurs zélés en livrée.

Des bistrots fréquentés également par les intellectuels, poètes et penseurs du dimanche. Des peintres aussi qui, à l'instar d'Henri de Toulouse-Lautrec, Edgar Degas ou Gustave Caillebotte, immortalisèrent dans leurs toiles ces lieux et leurs habitués. 

Des bistrots et cafés d'antan moins nombreux aujourd'hui. La France comptait en 2017 près de 35 000 débits de boissons, 1 000 d'entre eux baisseraient leur rideau chaque année.

Un déclin qu'Honoré de Balzac aurait certainement considéré comme une hérésie, lui qui clamait haut et fort : "Le comptoir d'un café, c'est le parlement du peuple !".

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