Le gouvernement s'est prononcé pour l'interdiction du Cruiser sur le colza
Une victoire pour les apiculteurs
Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a annoncé qu'il souhaitait retirer l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser, utilisé pour la protection du colza et néfaste pour les abeilles. La député européenne Sandrine Bélier était chez un apiculteur des Deux-Sèvres aujourd'hui.
Le ministre de l'agriculture Stéphane Le Foll a annoncé qu'il souhaitait retirer l'autorisation de mise sur le marché du pesticide Cruiser, utilisé pour la protection du colza et néfaste pour les abeilles. La député européenne verte Sandrine Bélier était chez un apiculteur des Deux-Sèvres aujourd'hui.
C'est un rapport de l’Agence sanitaire de l’environnement et de l’alimentation (Anses) qui démontre l’impact du Cruiser sur la mortalité des abeilles.
Dans son avis, l’Anses souligne que les chercheurs ont mis en évidence «un effet néfaste d’une dose sublétale de thiamethoxam sur le retour à la ruche des abeilles butineuses». Elle admet que «dans les conditions de pratiques agricoles actuelles», l’exposition des abeilles au thiamethoxam via les résidus de nectar de colza «est inférieure à la dose utilisée dans l’expérience», mais estime qu’une exposition à cette dose «ne peut être totalement exclue dans des circonstances particulières». Elle relève également que d’autres études «ont récemment mis en évidence certains effets néfastes de l’exposition à des doses sublétales de néonicotinoïdes sur l’état de santé des colonies de bourdons et d’abeilles».
Les apiculteurs demandent que l’interdiction soit élargie «à tous les Cruiser utilisés en France» et rappellent que l’Italie a interdit depuis 2008 tous les insecticides néonicotinoïdes.
Le "Cruiser" est un pesticide du Groupe Suisse Syngenta, le numéro 1 mondial de l'Agro-chimie, un pesticide qui serait responsable du déclin des abeilles.
La France devrait aussi saisir la Commission européenne et l’Autorité européenne pour la sécurité alimentaire (Efsa). Syngenta dispose maintenant d’un délai de quinze jours pour faire part de ses observations.