Le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll est l'invité du 12/13 en Aquitaine. Présent à Bassens pour l'inauguration de l'usine Lesieur, le ministre a justifié sa décision d'un "vide sanitaire" pour les élevages de palmipèdes dans le sud-ouest et affirmé que l'Etat sera là en soutien.
Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll, a assuré les professionnels concernés par le plan d'éradication de l'épizootie de grippe aviaire, du soutien de l'Etat pour surmonter ces "mesures difficiles", soulignant que ne rien faire serait encore plus risqué pour la filière.Pour endiguer l'épizootie qui touche huit départements du Sud-Ouest, les élevages d'oie et de canards de la zone vont devoir geler leur production pendant plusieurs mois - une première en France - pour permettre l'éradication du virus par ce "vide sanitaire", selon un plan annoncé jeudi par le ministère de l'Agriculture.
"J'ai arbitré moi-même le choix du vide sanitaire plutôt que l'abattage généralisé des canards. Ça doit se mettre en place! Il y va du traitement de cette maladie mais surtout de la capacité de l'ensemble de la filière de pouvoir repartir sur des bases saines, c'est-à-dire sans virus", a déclaré sur notre antenne Stéphane Le Foll, en marge d'un déplacement officiel à Bordeaux.
"Les scientifiques sont très clairs: ce qu'on a connu comme virus aujourd'hui, ce sont des recombinaisons de virus qui devaient être présents sur le territoire, on ne peut pas laisser continuer", a expliqué le ministre.
Ce virus "fait peser sur l'ensemble de la filière des risques extrêmement importants", non seulement sur les exportations mais aussi, "un jour ou l'autre, sur le marché national", a-t-il affirmé.
Toutes ces mesures sont difficiles, je l'ai parfaitement compris (...) Il y aura l'accompagnement de l'Etat
a promis Stéphane Le Foll.
Mais "la France doit être en mesure, avec les professionnels, de traiter ce dossier de manière coordonnée et en soutenant tous les éleveurs et tous les maillons de la filière qui seront directement concernés". "Ne pas prendre de mesure serait faire courir un risque encore plus grand à l'ensemble de la filière", a lancé le ministre de l'Agriculture.
Selon le CIFOG (Comité Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras), l'impact économique du plan d'éradication de la grippe aviaire est estimé entre 250 et 300 millions d'euros.
Pas d'abattage generalisé mais un un vide sanitaire : Le ministère de l'agriculture a donc décidé de suspendre la production de canards et d'oies dans le Sud-Ouest pour readiquer la grippe aviaire . Les palmipedes pourront arriver à maturité. En revanche, ils ne seront pas remplacés, et cela pendant 4 mois
► L'interview de Stéphane le Foll
Des dizaines de milliers de volailles ont déja eté abattues dans le sud ouest et donc en Aquitaine. C'est toujours un traumatisme profond et des difficultés financières pour les éleveurs