Le représentant des exilés basques Jokin Aranalde Olaondo, qui fait l'objet d'un mandat d'arrêt européen (MAE) émis par Madrid a indiqué dans une lettre publiée dans la presse qu'il a "choisi l'insoumission" et refusera sa remise aux autorités ibériques.
J'ai décidé de choisir l'insoumission puisque, étant l'un des porte-parole du Collectif d'exilés-ées politiques Basque (CEPB), mon engagement est de continuer à travailler jusqu'à ce que le dernier des exilés et déportés puissions vivre au Pays Basque en liberté"
écrit-il dans sa lettre publiée jeudi en français, espagnol et basque dans les quotidiens Gara, Berria et également sur le site naiz.info.
La Cour de cassation a validé mercredi l'extradition vers l'Espagne de M. Aranalde., qui avait été interpellé le 24 juin à Hélette (Pyrénées-Atlantiques),
en vertu d'un MAE émis en 2013 par un juge de l'Audience nationale, la plus haute juridiction espagnole. Elle lui reproche d'avoir "participé à une entreprise criminelle et terroriste pour des faits commis en Espagne en 2002".
M. Aranalde, 67 ans, est l'un des porte-parole de ces Basques "exilés" qui désirent rentrer chez eux mais redoutent des poursuites et veulent s'entendre avec l'Espagne et la France après l'abandon par l'organisation séparatiste basque ETA de la lutte armée.
Le parquet général de Pau, a indiqué avoir eu connaissance de la décision de la Cour de cassation mercredi, mais que "tant que nous 'avons pas reçu le document officiel, nous n'entamons pas la procédure" de remise aux autorités espagnoles.