Le très prochain mariage entre Aquitaine, Limousin et Poitou-Charentes ne rassure pas les associations de défense de l'environnement qui craignent de voir les futurs élus régionaux se consacrer uniquement aux dossiers et ainsi s'éloigner du terrain.
Les incertitudes autour du fonctionnement de la future grande région inquiètent les associations de défense de l'environnement pour de multiples raisons.Elles craignent notamment que la fusion dilue dans la masse leur sujet de préoccupation : les spécificités de terrain. Or, "l'environnement c'est une affaire de terrain" rappelle Michel Galliot, le président de Limousin Nature Environnement "et nous craignons que les élus ne connaissent plus que les dossiers, et pas ce qu'il y dehors".
Sujet d'inquiétude supplémentaire : les programmes des candidats aux prochaines élections régionales font assez peu référence aux 350 propositions concrètes que leur ont envoyées les associations. Le combat est donc loin d'être gagné.
Des craintes pèsent également sur les subventions, dont le montant varie d'une région à l'autre et d'une association à l'autre. Comme le résume, Pierre Séliquer, directeur du Conservatoire régional des Espaces naturels du Limousin particulièrement bien doté dans sa région, "on a tout à perdre".
Voyez le reportage de Tanguy Scoazec, Stéphane Hamon, F3 Limousin et Nicolas Colombeau (intervenants : Michel Galliot, président de Limousin Nature Environnement; Marie Legrand, vice-présidente de Vienne Nature et membre de la Coordination Environnement et Développement Durable; Pierre Seliquer, directeur du Conservatoire régional des Espaces naturels du Limousin)