Après six mois de travaux, la ligne SNCF entre Angoulême en Charente et Saintes en Charente-Maritime est à nouveau en circulation. C'est le fruit d'une convention entre l'État et la région sur les petites lignes ferroviaires.
Pour les 1.000 passagers qui empruntent cette ligne tous les jours, ces travaux sont une grande satisfaction. D'abord parce que les trains sont plus confortables, mais surtout parce que pour les usagers ces trains sont indispensables comme l'explique une jeune femme "ça permet de connecter des endroits qui sont peut-être plus isolés et finalement de ne pas utiliser la voiture."
C'est d'ailleurs un peu le but du président de la Région Nouvelle Aquitaine, Alain Rousset, il veut multiplier par deux le nombre des usagers du train dans la région. C'est pour cela qu'il a signé un protocle d'accord avec l'État pour la sauvegarde des petites lignes ferroviaires. 1,5 milliards d'euros sur 10 ans pour pérenniser les petites lignes. 21 d'entre elles sont concernées. Ce protocole devrait les sauver selon Alain Rousset. Le président de la plus grande région de France "celle où l'état du réseau est le plus vétuste" dénonce l'abandon de ce secteur par l'État.
Si la région n'intervient pas, les lignes ferment parce qu'en France, l'État depuis 30 ans, ne met plus les moyens sur le réseau ferroviaire, il en met beaucoup moins que l'Allemagne ou l'Angleterre.
Sur cette ligne Angoulême -Saintes, 33 kilomètres ont été refaits complètement. "On a refait les rails, le ballast et les traverses" explique Jean-Luc Gary, le directeur territorial SNCF Réseau Nouvelle Aquitaine. Des travaux qui ont permis d'effacer les nombreuses zones de ralentissement qui jalonnaient le parcours de 77 kilomètres. Résultat, un meilleur confort pour les passagers et un gain de temps de neuf minutes sur l'ensemble du trajet.