Le militant altermondialiste était jugé pour le vol de 14 chaises dans une agence parisienne de la banque BNP Paribas le 19 octobre 2015. Une action symbolique pour protester contre l'évasion fiscale des banques. Jon Palais a été relaxé ce lundi par le tribunal de Dax, conformément aux réquisitions.
La présidente du tribunal correctionnel, Florence Bouvier, a aussi exprimé la nullité de la procédure concernant notamment le refus de prélèvements ADN de M. Palais au cours de l'enquête, et a conclu à "la relaxe de la totalité des chefs de poursuite", dont celui de vol en réunion pour ce qu'elle a appelé "la prise de chaises".
Au procès le 9 janvier, le procureur Jean-Luc Puyo avait requis la relaxe pour "l'emport de chaises" et une dispense de peine pour son refus de prélèvements biologiques.
La BNP, partie civile dans ce procès où elle n'était pas représentée, réclamait un euro symbolique de réparations.Jon Palais a réagi devant les médias
C'est un grand désaveu pour la BNP.
Le militant altermondialiste de 37 ans avait été défendu par l'ex-magistrate et ex candidate écologiste à l'élection présidentielle Eva Joly et sa fille, Caroline Joly.
Il a vu dans le jugement "un signe fort pour la légitimité des actions des faucheurs de chaises" dans leur lutte contre l'évasion fiscale, en référence à une quarantaine d'actions collectives de ce type menées dans différentes banques en 2015, avec d'autres procès à venir.