Il y a les carottes, les asperges…. Et les cacahuètes. Originaires d’Amérique du Sud, les arachides se plaisent aussi dans les Landes. Quarante tonnes sont ramassées chaque année dans l’unique ferme française qui en produit.
La cacahuète pousse aussi en France. Depuis trois générations, elle fait l’exception de la ferme Darrigade, à Soustons. Elle est la seule en France à produire cette légumineuse originaire d’Argentine et de Bolivie.
150 jours de chaleur
Sur ces trois hectares, Thomas Delest est à pied d’œuvre. Début octobre, c’est le moment de récolter la cacahuète. Après 150 jours de bains de soleil et de chaleur, elles sont prêtes à être ramassées. “Pour savoir si elles sont mûres et bonnes à récolter, on ouvre la coque et il faut que les cacahuètes soient marron à l’intérieur”, explique Thomas Delest, le gérant de la ferme Darrigade.
Déguster une cacahuète demande tout de même quelques étapes. Après leur pousse, sous terre, les cacahuètes sont séchées, à même le sol, pendant dix jours. Elles sont ensuite récoltées, les feuillages d’un côté, les graines de l'autre. “Elles finissent de sécher sur une remorque équipée d’une soufflerie. Elles seront ensuite triées pour garder les jolies coques. Les autres, sont décortiquées et partent au grillage”, énumère Mélanie Delest, co-gérante de la ferme.
Seule entreprise en France
Ces “cacao de terre” comme les appelaient les Aztèques font, depuis trois générations, le caractère exceptionnel de cette ferme landaise, la seule en France à produire la légumineuse. “C’est une culture qui a besoin de sols sableux, légers, en particulier au moment de l’arrachage, pour que la terre ne colle pas et qu’elle ait la place de se développer”, détaille Thomas Delest.
Ici, 40 tonnes sont récoltées chaque année. Alors pour dynamiser la filière, déjà prisée par les chefs français, l’exploitation s’est associée à un chocolatier landais, Totte Oronotz. Installé directement sur l'exploitation, il transforme les arachides en bonbons chocolatés. “Une fois les cacahuètes grillées et refroidies, on vient ajouter le chocolat, couche après couche ”, détaille Totte Oronotz, devant une cuve de cuivre, qui tourne à l’instar d’une bétonnière.
Cette année, l’été tardif a joué en faveur de la légumineuse, qui arrivera dans nos assiettes, en version salée ou sucrée d'ici à quelques semaines.