Les CRS en charge de la surveillance des plages quitteront leurs postes fin août et seront redéployés sur les sites des jeux Olympiques. L'annonce du ministère de l'Intérieur alarme une section syndicale quant à la sécurité des côtes à l'été 2024, ainsi que certains maires du littoral landais.
C'est un des derniers briefings de la saison avant une très longue pause. Tous les matins, le capitaine Salinas donne ses instructions avant d’ouvrir la surveillance de la plage centrale de Moliets (Landes).
"On fait en sorte que les gens se baignent en toute sécurité. Mais on a deux casquettes en tant que fonctionnaires de police : on peut intervenir sur toutes les petites incivilités sur la plage, des chiens promenés sans laisse, des jeunes qui consomment de l'alcool, etc.." énumère le chef de plage-CRS.
CARTE - Plage de Moliets-et-Maa
Présents sur neuf postes de secours dans six communes, les 35 CRS maîtres-nageurs des Landes peuvent verbaliser et sont aussi armés.
L’avantage qu’a la mairie d’avoir des CRS et des fonctionnaires de police sur la plage, c'est qu'on peut avoir cette fonction répressive lorsque malheureusement ça peut s’avérer nécessaire.
Patrick SalinasChef de plage-CRS de Moliets
Mais vous ne verrez pas ces policiers des plages pendant l’été 2024 : ils seront redéployés sur les sites des jeux Olympiques de Paris. Une décision que ne comprend pas la section NS-CRS de l’Unsa Police. "Il y aura une sécurité qui devra être accrue sur la capitale, mais la sécurité ne doit pas se concentrer uniquement à Paris pendant la saison estivale," estime Cyril Lambert, référent national du syndicat.
Une dépense supplémentaire pour les communes
Les maires concernés craignent de devoir se passer des CRS à la saison estivale. Un changement est envisagé, mais il représente un coût.
"On connaît les compétences des CRS, ils nous apportent à la fois la notion de surveillance et de police, souligne Hervé Bouyrie, président du syndicat mixte de gestion des baignades des Landes, maire de Messanges (Landes). Au niveau des ressources humaines, il s'agit d'un corps déjà constitué, donc on a plus de facilité à voir ce qu'il se passe grâce à eux. En civil, c'est nous qui assumons cette fonction et c'est différent."
La mission des CRS maîtres-nageurs s’achève ce dimanche. Leur retour sur les plages pourrait ne se faire qu’à l’été 2025.