Joël Cabannes, éleveur à Mugron dans les Landes, témoigne. Il a déjà vécu un scenario similaire en 2016 et 2017 avec une épizootie qui avait ravagé les exploitations. Pour lui, il faut que la filière se réunisse et trouve enfin des solutions.
Chez Joël Cabannes, on est éleveurs de canards et producteurs de foie gras depuis quatre générations. Ici, les canards sont élevés, gavés et abattus.
Ce vendredi matin encore, il vérifiait comme chaque jour, les filets et les protections sur les mangeoires... Mais il ne se fait pas d'illusion, ses 3000 bêtes vont être abattues dans les prochains jours. C'est ce qui s'était déjà passé en 2016 et 2017.
"Je suis furieux. Après deux crises, on n'a rien appris". A chaque fois, il y a eu un vide santaire. Les bêtes ont été abattues, les bâtiments désinfectés et il a accepté et adapté de nouvelles mesures biosanitaires en contruisant des bâtiments.
Même si on a eu des indemnisations... La solution, elle n'est pas là...
Il est en colère et ne comprends pas qu'on ait pas retiré tous les enseignements de ces épisodes. Il faut mettre tous les acteurs de la filière autour d'une table selon lui. Et même peut-être envisager un vaccin...
"Se relever de crises, c'est très difficile. Et la troisième sera encore plus compliquée. Sauf si la filière s'organise..."
Regardez le reportage de Cendrine Albo et Ludovic Cagnato qui ont recueilli son témoignage