Reportage chez un éleveur landais qui devait être livré en canetons ce lundi. Son hangar restera vide. Après le gavage et l'abattage de ses derniers canards, son exploitation fermera jusqu'à nouvel ordre. Il ne sait pas comment ni quand il sera indemnisé.
"La première chose que je vais faire c'est aller voir mon banquier pour lui demander l'ouverture de crédit, ça c'est sûr"
nous confie Christophe Mesplède l'un des 950 éleveurs de canards des Landes.
Il s'est plié aux exigences du vide sanitaire total décrété par le gouvernement pour éradiquer l'épizootie de grippe aviaire. A partir de ce lundi, interdiction absolue de recevoir de nouvelles bêtes.
"Je vais devoir sortir la paille que je viens de mettre", qui devait servir à de nouveaux canetons, "parce qu'elle ne va pas resservir avant le mois d'Août. Je suis au chômage partiel".
Une fois qu'il aura gavé et transformé les derniers canards qu'il élève sur son exploitation, il devra nettoyer et désinfecter l'ensemble de son domaine. Puis attendre en 4 à 8 semaines avant de pouvoir accueillir de nouveaux palmipèdes.
Pendant un à deux mois, ce sera le chômage total et zéro rentrée d'argent. "Je vais essayer de voir si je peux trouver un peu de travail pour avoir des rentrées financières régulières" espère t-il. Car, comme tous ses collègues, il est dans l'attente de réponses quand au montant des indemnités qu'il recevra.
Regardez le reportage de Patrick Pannier et Laurent Montiel :
Reportage chez Christophe Mesplède qui devait être livré en canetons ce lundi.