Beaucoup de viticulteurs partent à la retraite et ne trouvent pas de repreneur. Alors, dans le Tursan on a lancé un concept de vignes en copropriété et en coopérative.
Un vigneron qui ne possède ses vignes qu’en partie. A Geaune dans les Landes, Jean-Michel Viot fait partie de la coopérative « Ma vigne en Tursan ». Il en est même le président. En début d’année il a lancé ce projet coopératif consistant à devenir copropriétaire de vignes.
Pour cela il faut investir dans un moins une part sociale avec un montant minimum investi de 1000 euros. « Vos mille euros plus les mille euros des autres, ils vont à l’achat ou à la location de terres, à l’achat de plants de vignes, de piquets, de fils de fer, de main d’œuvre pour planter, pour faire pousser tout cela », détaille-t-il.
Les adhérents ont chacun une voix, quel que soit le montant qu’ils ont investi dans la société qui se veut d’intérêt collectif. « C’est solidaire, c’est pas forcément devenir copropriétaire », explique Pascal Chalandré, le président de la cave des vignerons du Tursan. En s’associant ainsi, la cinquantaine de copropriétaires permet de préserver le vignoble Tursan encre quelques années. « On est là pour sauver quelques hectares de vigne qui peuvent disparaitre. Parce que cette génération de vignerons a du mal à être remplacée. La pyramide des âges monte. On est à 55-56 ans".
Donc pour un vigneron qui s’installe on en perd deux ou trois. Donc c’est compliqué.
Pascal Chalandré
Ce projet a donc su convaincre. La mairie a même décidé d’y participer et de prendre elle aussi des parts. « A la mairie, sur le pan économique on essaie d’aider", dit Gilles Couture le maire de Geaune. "Et là c’est un projet économique pour la pérennité du vignoble pour essayer d’installer de jeunes viticulteurs et pour que la cave perdure etc. On s’est inscrit naturellement là-dedans ». Les propriétaires de ces vignes pourront profiter de leur investissement d’ici deux ans lorsque sortira la toute première cuvée.