Proposer des produits frais et locaux aux plus démunis, c’est l’initiative de deux jeunes Montois. Depuis un an, ils aident les plus précaires tout en privilégiant les circuits-courts.
Dans sa cuisine, Antoine Darrieutort termine sa préparation. Il confectionne les dizaines de sandwichs qu’il va distribuer, aidés de deux amis, dans quelques heures, aux plus démunis.
“J’ai vu un sans-abri dans le froid, et je me suis dit qu’il fallait faire quelque chose”, résume brièvement le jeune Montois, fondateur de l’association Territoire Solidaire.
Circuits courts
Deux fois par semaine, les samedis et les mercredis, ils s’installent sur le marché de Mont-de-Marsan, juste à côté de leur “fournisseurs”, des producteurs qui leur offrent ou vendent à petit prix leurs produits. C’est le cas de Mélanie Chesnais, maraîchère dans les Landes.
C’est super, je sais qu’ils viennent tous les week-ends, je leur fais toujours un prix. Il faut des jeunes comme eux pour faire ça.
Mélanie Chesnais, maraîchère
Mais dans leurs sacs, pas de boîte de conserve ou de produits surgelés. Si elle a décidé de venir en aide aux plus démunis, l’association souhaite aussi promouvoir les circuits-courts.
“On veut défendre les intérêts du monde paysan. Les valeurs d’entraide et de solidarité, c’est aussi ça”, résume le fondateur de l’association Territoire Solidaire.
"Le 15 du mois, ils n'ont plus rien"
Sur le marché, ce samedi, les bénéficiaires sont encore nombreux. Parmi eux, Stéphane, à la rue depuis plusieurs mois. “C’est sympa, on a de l’eau, des sandwichs. Ca me fait mon quatre-heures, pour le reste je me débrouille”, explique-t-il.
Si à l’origine, l’association visait les sans-abris, dans la file, les travailleurs sont de plus en plus nombreux, depuis six mois.
“Là, avec l’inflation, depuis six huit mois, on a vu une augmentation de nombre de personnes. Il y a beaucoup de personnes qui travaillent et qui n’ont plus rien le quinze du mois et qui sont obligées de faire la manche devant les magasins”, raconte Antoine Darrieutort.
Une situation qui ne cesse de s’aggraver. Les étudiants l’ont bien compris : ils continueront leur initiative à la rentrée.