Vendanges en Armagnac dans les Landes : peu de volume alors que la demande repart

Les vendanges ne sont pas terminées mais elles s'annoncent mal. Le gel du mois d’avril a énormément touché la vigne dans les Landes. Résultat, certaines parcelles ne sont même pas vendangées alors que le marché étranger, notamment américain, reprend.

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A Lacquy dans les Landes, Rémy Galabert vendange, mais le cœur n’y est pas. Le chef d'exploitation parcourt sa parcelle de cépage Colombar dans le Bas Armagnac landais. Certaines grappes resteront en l’état. Il n’y touchera pas. Ses vignes ont été touchées par le gel au printemps dernier. Quelques mois plus tard les rendements sont quasi nuls. « On a pratiquement zéro grappe », montre-t-il de la main. « On va chercher un grappillon ici qui sert à rien, pas de grappe. On a une grappe ici, mais si on va chercher ailleurs on n’a plus de grappe. Voilà, donc ça c’est gelé à 100% ».

Donc on ne ramasse pas, on ne fait pas passer la machine aucun intérêt.

Rémy Galabert

Ses volumes vont donc être amputés de moitié par rapport à une année normale. Un coup dur pour le bas Armagnac qui avait déjà été touché par la grêle à l’été 2020, année déjà bien touchée par la crise sanitaire et la baisse des ventes.

Cette année, d’autres cépages comme la Baco, et dont la croissance est plus tardive, ont heureusement mieux résisté. « Les contre-bourgeons ont moins gelé, et c’est mieux reparti » explique Rémy Galabert. « Après est-ce que c’est ça on ne sait pas. Honnêtement il n’y pas de réelle explication hormis celle-là. Mais il s’en est quand même mieux sorti généralement que le reste."

Résultat : ce cépage Baco permet au Landais de « sauver » sa récolte et de « garder ses volumes en distillation ». Mais cette baisse globale des volumes est d’autant plus préjudiciable que le marché repart, notamment à l’étranger. La demande est là. De nouveaux marchés sont à conquérir notamment à l’étranger.

« On est dans une situation où la reprise est vraiment marquée », analyse Marie-Claude Ségur, responsable qualité au Bureau national interprofessionnel de l'Armagnac basé à Eauze dans le Gers. « Elle est vraiment forte particulièrement sur les marchés américains où la demande se fait sur des jeunes Armagnac beaucoup plus modernes, fruités etc. Et donc cela nous embête beaucoup effectivement de risquer de voir ce trou de production cette année ». Point positif tout de même, si la quantité n’est pas là, en revanche la qualité devrait être au rendez-vous cette année.

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