Dans son catalogue de mesures pour la ruralité, le gouvernement va encourager le maintien et l'ouverture de cafés dans les villages.
Le nombre de Licences IV (obligatoires pour la vente d'alcool) sera revu à la hausse et la réglementation assouplie.
Une mesure critiquée dans les Landes.
Mais un nouveau café et un multiple rural ont redonné aujourd'hui un lieu de vie intergénérationnel à la petite commune de 450 habitants.
Les locaux ont été financés par la ville : un investissement de 300 000 euros.
Des Licences IV chères et rares
La municipalité de Lesgor a également financé le rachat d'une Licence IV pour 8000 euros sur un site internet de petites annonces gratuites.
Cette Licence IV est obligatoire pour ouvrir un débit de boissons alcoolisées mais elles sont rares.
On en comptait 200 000 dans les années 1960 mais à peine 40 000 aujourd'hui, la plupart dans les grandes villes et les zones littorales.
Par conséquent, elles se rachètent parfois à prix d'or entre commerçants.
De nouvelles licences créées pour les campagnes
Le Premier ministre annonce vouloir multiplier ces Licences IV et assouplir la réglementation pour sauver les derniers cafés ruraux et relancer la création de bistrots de campagne.
Il s'agit de l'un des dispositifs d'un plan de 173 mesures pour lutter contre le sentiment d'abandon des campagnes, mis en exergue par le mouvement des gilets jaunes.
Ces nouvelles licences seront uniquement transférables au sein de la même intercommunalité en cas de revente.
Et en cas de fermeture de l' établissement, le maire de la commune concerné aura un droit de préemption sur cette licence.
Par ailleurs, une exonération fiscale locale sera possible pour les commercres dans les communes rurales de moins de 3 500 habitants (avec moins de dix commerces).
L'Etat compensera le manque à gagner pour la municipalité à hauteur de 33 %.
Un dispositif insuffisant pour les maires ruraux
Mais pour le Président de l'association des maires ruraux des Landes, cette nouvelle législation ne suffira pas à éviter une mort du monde rural. Pour Philippe Dubourg :
"Il faut que ce soit un tout à revitaliser ! S'il n'y a pas de médecin ou d'école, ce n'est pas un café qui permettra aux gens de vivre dans les villages."