Le foie gras d'oie est devenu un produit rare dans le Sud-Ouest. Il n'existe qu'un seul élevage en Aquitaine, il se trouve dans les Landes à Macau. Et cet élevage a bien failli disparaitre a cause de la grippe aviaire. La production a repris pour ces fêtes de fin d'année.
Les oies, le plus domestique des palmipèdes. "Quand je les appelle et qu’elles arrivent, c’est quand-même un animal auquel on s’attache" explique l’éleveuse, Chantal.
Avec ses 1500 oies, Chantal a retrouvé le sourire. Il y a encore six mois, son bâtiment était vide. Le virus de la grippe aviaire était détecté dans son exploitation, 700 oies avaient été abattues.
Après le vide sanitaire, l’agricultrice a choisi la passion plus que la raison car l’oie est beaucoup plus fragile que le canard.
Selon Chantal, "elles sont plus fragiles quand elles sont petites. Parce que pendant 4 semaines au moins, elles gardent des reins embryonnaires, donc il faut beaucoup de chaleur, s’assurer qu’elles boivent correctement et on ne peut pas les mettre dehors tant qu’il n’y a pas de conditions vraiment favorables."
Ces palmipèdes dans ce bâtiment relèvent presque du miracle. Pendant plusieurs semaines, il n’y avait presque plus aucune oie dans le département des Landes. Avec les premiers oiseaux fournis par le Gers, Chantal a relancé son troupeau d’oies reproductrices. C’est l’un des 5 derniers dans le sud-ouest.
Il faudra attendre un an pour que les oies pondent leurs premiers œufs. Plus de 20.000 avaient été détruits ici lors du vide sanitaire. Une nouvelle crise ferait disparaître cet élevage traditionnel.
Pour l’heure, c’est le seul troupeau d’oies reproductrices dans les landes. Un élevage marginal, le foie gras d’oie est devenu un produit de luxe, rare, il ne représente que 3% de la production totale de foie gras.