Les agriculteurs bio appellent à manifester mercredi à Paris et dans chaque département pour dénoncer les propositions discutées dans le cadre de la nouvelle politique agricole commune. Les aides à la filière bio sont en baisse sensible, notamment les aides au maintien.
Á poil !
Les agriculteurs bio ont choisi de se photographier à poil pour alerter sur les discussions actuelles autour de la nouvelle politique agricole commune qui doit couvrir la période 2023/2027. La part française de la PAC (politique agricole commue) doit rester la même soit 9,5 milliards d'euros. Mais la répartition de cet argent ne satisfait pas les agriculteurs bio. D'abord parce que la distribution des aides se fait en fonction du nombre d'hectares. Plus on est gros plus on touche d'argent. Résultat, les petites exploitations ne perçoivent rien ou très peu.
Les aides au maintien à la baisse
Autre source d'inquiétude pour la filière bio, l'abandon des aides au maintien. Si la conversion à l'agriculture biologique continue à bénéficier d'aides pendant les trois ans de transition, le ministre veut réduire les aides au maintien, celles qui sont versées après les trois ans.
Selon Mathieu Rullier, le président de Vienne Agrobio, la perte sèche pour un producteur sera de 130 euros à l'hectare et les aides à l'agriculture bio seront à la hauteur de celles versées à l'agriculture dite HVE à haute valeur environnementale. C'est une agriculture qui qui se veut plus respectueuse de l'environnement, et qui répond à des règles un peu plus strictes : gestion de l'irrigation, diminution mais pas suppression des produits phytosanitaires.
Pour les agriculteurs bio, la baisse de l'ordre de 66% des aides au maintien pourrait provoquer une baisse importante des conversions.
C'est la raison pour laquelle ils appellent à manifester, mercredi 2 juin aux Invalides à Paris à midi. Dans les départements, des manifestations sont également prévues. Ce sera le cas devant la préfecture de Charente-Maritime à La Rochelle mercredi de 11h30 à 14 heures. Dans la Vienne, le rassemblement est prévu mercredi à 10h30 sur l'exploitation de Stéphane Moreau, à Marçay. En Charente, la manifestation a eu lieu samedi 29 mai, elle a rassemblé entre 200 et 300 personnes.